Le régime israélien cherche à déclencher une « guerre à grande échelle » dans la région de l’Asie de l'Ouest et « ne mérite pas » d’être membre des Nations unies en raison de ses provocations meurtrières et incendiaires.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a fait ces remarques jeudi à New York, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation dans la région en particulier au Liban.
Cette réunion a eu lieu dans un contexte de génocide en cours dans la bande de Gaza et sur fond d’escalade des attaques meurtrières contre le Liban.
L’escalade, qui a commencé après le lancement de l’offensive militaire brutale contre la bande côtière le 7 octobre, a vu le régime perpétrer d’innombrables attaques contre le territoire libanais, tuant des centaines de personnes au cours de la seule semaine dernière.
« Poursuivant sa brutalité en Palestine occupée, le régime d’occupation et d’apartheid d’Israël commet désormais une agression contre le Liban et cible des personnes innocentes de l’autre côté de la frontière et au plus profond du territoire », a déclaré Araghchi.
Il a cité le cas de milliers de bipeurs et de talkies-walkies piégés par le régime à travers le pays les 18 et 19 septembre, tuant au moins 39 personnes et en blessant 3 000 autres.
Le régime israélien a « délibérément » fait exploser les explosifs qui avaient été placés à l’avance à l’intérieur des engins, a déclaré le responsable, décrivant l’atrocité comme une « nouvelle version du terrorisme » qui « doit sonner l’alarme pour toute la communauté internationale, car il s’agit de la manifestation la plus scandaleuse de la militarisation des appareils de communication ordinaires ».
Il a averti qu’une telle atrocité pourrait « établir un précédent très dangereux qui pourrait être facilement reproduit par d’autres groupes et entités terroristes en plus d’Israël ».
Araghchi a dénoncé les États-Unis, principal soutien du régime, pour avoir refusé d’autoriser la publication d’un « simple communiqué de presse » par le Conseil de sécurité condamnant l’opération « de “terrorisme de masse” ».
Le responsable a réaffirmé le soutien total de la République islamique à la défense « héroïque » du pays par le peuple libanais face au régime, faisant référence aux opérations anti-israéliennes en cours du mouvement de résistance libanais Hezbollah.
Le chef de l’ONU : l’enfer se déchaîne au Liban
Lors de la même réunion, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lancé un avertissement : « L’enfer se déchaîne au Liban. Comme je l’ai dit hier à l’Assemblée générale, nous devrions tous être alarmés par l’escalade. Le Liban est au bord du gouffre. »
« Il faut éviter à tout prix une guerre totale. Ce serait assurément une catastrophe. Le peuple du Liban… et les peuples du monde ne peuvent pas se permettre que le Liban devienne une autre Gaza. »
Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a quant à lui appelé à la mise en œuvre des mesures nécessaires pour « stopper le chemin vers la guerre », appelant le Conseil à assumer sa responsabilité et à mettre fin à l'agression israélienne.