Une nouvelle analyse met en lumière que le blocus total imposé par Israël sur la bande de Gaza constitue un obstacle majeur à la distribution de presque toute l’aide alimentaire destinée à l’enclave palestinienne, qui se trouve en proie à une crise humanitaire découlant de la guerre génocidaire menée par Israël.
Une étude relative aux 15 organisations humanitaires internationales, rendue publique lundi 16 septembre, révèle qu’en août 2024, seulement 69 camions d’aide ont été enregistrés en moyenne chaque jour à l’entrée de Gaza. Ce chiffre contraste fortement avec les 500 camions par jour ouvrable, qui étaient jugés encore insuffisants l’année précédente.
Selon un communiqué émis par plusieurs organisations humanitaires, dont CARE International, Save the Children, ActionAid, Oxfam et Islamic Relief, 83 % de l’aide alimentaire requise ne parviennent pas à Gaza, alors qu’en 2023, ce chiffre était de 34 %.
« Cette réduction signifie que les habitants de Gaza sont passés d’une moyenne de deux repas par jour à un seul repas tous les deux jours », indique le communiqué.
Selon les estimations des organisations humanitaires, près de 50 000 enfants de Gaza, dont l’âge varie de 6 à 59 mois, seront en situation d’urgence et auront besoin d’un traitement pour la malnutrition avant la fin de l’année.
Ils ont également souligné les différentes façons dont l’assistance essentielle est « régulièrement entravée » au quotidien à Gaza, en particulier par le refus d’accès aux travailleurs humanitaires et par le durcissement considérable d’un blocus qui dure depuis 17 ans, menant à un blocus total.
« La situation a atteint un seuil critique bien avant l’escalade survenue en octobre 2023, et elle est désormais d’une gravité sans précédent. En seulement onze mois, les indicateurs de conflit, de déplacements forcés, de maladies et de malnutrition ont atteint des niveaux alarmants », a déclaré Jolien Veldwijik, responsable de l’organisation humanitaire CARE Palestine en Cisjordanie et à Gaza.
Pourtant, l’aide n’arrive toujours pas, a-t-il indiqué, et les travailleurs humanitaires risquent leur vie pour faire leur travail tandis que les attaques et les violations du droit international s’intensifient ».
De son côté, le directeur du Réseau des ONG palestiniennes, Amjad Al-Shawa, a souligné que l’absence d’aide à Gaza entraîne une crise alimentaire sévère, provoquant la mort de nombreux individus.
« Il y a une pénurie de tous les produits humanitaires. Nous sommes submergés par ces besoins et ces besoins urgents. C’est la pire situation à laquelle assistons depuis le début de la guerre déclenchée par Israël à Gaza », a-t-il ajouté.
Les auteurs de l’analyse, publiée avant la réunion de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, ont exigé qu’Israël garantisse un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza et mette fin à son blocus du territoire palestinien.
Israël a lancé sa guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023, après que le groupe de résistance palestinien Hamas a mené une opération historique contre l’entité sioniste en représailles à ses atrocités intensifiées contre le peuple palestinien.
Jusqu’à présent, le régime sioniste a tué au moins 41 226 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, à Gaza et en a blessé 95 413 autres.
