Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1- Confédération des États du Sahel : volonté de coordonner l’action diplomatique
En prélude à la rencontre des ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (AES) devant se tenir le lundi prochain à Bamako, des hauts fonctionnaires de ces trois pays sont en conclave au Mali pour identifier les actions et mesures pour la mise en place des activités visant la coordination de l’action diplomatique, assorties d’un calendrier d’exécution.
Ces travaux préparatoires de deux jours, débutés ce vendredi, se tiennent au département des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Selon le secrétaire général de ce ministère, cette réunion, première du genre depuis la création de la Confédération des États du Sahel, illustre la vision des présidents du Burkina Faso, du Mali et du Niger respectivement le capitaine Ibrahim Traoré, le colonel Assimi Goïta et le général Abdourahamane Tiani en faveur d’un espace de paix, de stabilité, de cohésion et de développement. Seydou Coulibaly précisera qu’il s’agit d’élaborer, de consolider, d’améliorer, de finaliser et de soumettre à la validation des ministres des Affaires étrangères, les documents relatifs à l’opérationnalisation de la Confédération AES.
Pour le chef de la délégation nigérienne, les participants auront également à formuler des propositions sur les questions et enjeux majeurs en vue de parler d’une seule voix sur la scène régionale et internationale. Il faudra assurément, indiquera Ousmane Alhanane, mettre en place des mécanismes de coordination diplomatique et un cadre de concertation tripartite. Selon le chef de la délégation burkinabè, Saïdou Zongo, les résultats issus de ces travaux, une fois adoptés par les chefs d’État du Sahel, devraient contribuer à renforcer les cadres d’échanges et de réunions des ministres des Affaires étrangères de notre Confédération. Faut-il le rappeler, la vision de nos chefs d’État est prioritairement centrée sur les intérêts des peuples du Sahel. Saïdou Zongo a soutenu qu’une diplomatie dynamique, proactive et cohérente au service de la défense des intérêts des populations du Sahel s’inscrit bien naturellement dans cette vision.
2- Gouvernance dans les États de l’AES : Kelgwendé André Sawadogo suggère d’amorcer une vraie révolution
Dans le deuxième numéro de « Le Devenir africain », Kelgwendé André Sawadogo s’interroge sur la gouvernance militaire dans l’espace AES (Alliance des États du Sahel). Le principal reproche qu’il fait à la gouvernance militaire dans l’AES, c’est que ses dirigeants, issus de coups d’État, n’assument pas la révolution.
Pour lui, le véritable défi à relever au sein de l’AES, c’est d’engager une révolution culturelle. La culture, de son point de vue, devrait être le fondement et la légitimité du système de gouvernance.
Les pays de l’AES devraient donc baser leur gouvernance sur des fondements culturels et non juridiques. Il souhaite ainsi une harmonisation de la politique de l’AES à travers la gouvernance par ordonnance. Il suggère également que ces pays optent pour une idéologie nationaliste et révolutionnaire profonde et structurelle et un système politique et économique propre à l’Afrique.
Maintenant, que l’on fasse un coup d’État pour revenir se conformer à une constitution, c’est absurde. Je l’assume parce que la finalité et le sens d’une révolution, c’est de bâtir un système à partir d’un principe, d’où l’importance de la culture. La première proposition, c’est d’harmoniser la gouvernance, de suspendre la constitution et, comme au Niger, suspendre l’ALT et de gouverner par ordonnances. C’est la culture qui va donner la légitimité de la gouvernance. De la même manière qu’on s’est assis dans une salle à Ouaga 2 000 pour donner cinq ans de mandat à quelqu’un sans qu’on ne soit inquiété ou bien qu’on ait eu peur, c’est de cette même manière qu’on peut suspendre la constitution et proclamer cette révolution culturelle où on va jouer de notre légitimité à partir de la référence culturelle sans aucun problème », a laissé entendre M. Sawadogo.
3- La volonté de Bassirou Diomaye Faye de renégocier les contrats pétroliers et gaziers : quels résultats sont attendus par les Sénégalais ?
Le Sénégal, avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la tête du pays, prévoit de franchir une nouvelle étape de son évolution. Le cinquième président de l’histoire de la Teranga est très attendu pour prendre en charge divers sujets économiques. Bassirou Diomaye Faye a fait la promesse lors de la campagne électorale de mettre en place des réformes économiques afin d’améliorer les conditions de vie de la population. Et c’est surtout la révision des contrats entre l’État et les entreprises étrangères que les Sénégalais attendent avec impatience. Récemment, le 19 août, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a franchi une étape importante dans ce dossier en créant une commission pour renégocier les contrats pétroliers et gaziers avec les grandes entreprises. Et cela dans le but de mettre un terme à la répartition inégale des revenus provenant des ressources du Sénégal. Le Premier ministre a déclaré que le gouvernement n’abandonne pas sa promesse de campagne de renégocier les accords pétrogaziers et miniers et que la commission disposerait des moyens nécessaires pour accomplir cette mission.
Les Sénégalais interrogés dans les rues de Dakar dans le cadre du «Micro-Trottoir» ont fait part de leur avis sur la création de la commission et de leurs attentes quant aux résultats à atteindre.
L’un des Sénégalais interrogés dit lors d’un micro-trottoir : «Si nous voyons les chiffres et nous prônons le pourcentage, les contrats, on était mal signé par l’ancien gouvernement. Le Sénégal ne gagnent que 10% ce qui ne favorise pas vraiment l’économie sénégalaise ». Il met aussi en évidence que « le nouveau gouvernement et les entreprises peuvent se mettre sur place, pour voir vraiment que ça puisse être des relations gagnant-gagnant ».
Il convient d’ailleurs de rappeler que, dès la campagne électorale, en mars dernier, Bassirou Diomaye Faye avait déclaré son intention de renégocier les relations et les accords du Sénégal avec la France afin de parvenir à une « coopération gagnant-gagnant », de mettre fin au « pillage » et, en fin de compte, garantir la véritable souveraineté du pays. Une promesse dont les Sénégalais ont hâte de voir la concrétisation. La révision des contrats du Sénégal avec les entreprises étrangères est un pas important vers le renforcement de la souveraineté économique et nationale du pays. La population attend beaucoup de cette nouvelle commission chargée de la relecture des différents contrats, dans le cadre de la réalisation de la promesse électorale du président Bassirou Faye.