Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a déclaré que les États-Unis et leurs alliés occidentaux feraient mieux de modifier leur politique ratée d'imposition de sanctions contre la République islamique.
Le samedi 14 septembre, M. Araqchi a exprimé son étonnement face à l'ignorance persistante des pays occidentaux concernant l'inefficacité de leurs politiques de sanctions, un outil qui s'avère être un échec retentissant.
Il a souligné que ces mesures coercitives ne peuvent pas forcer l'Iran à adopter des positions qui correspondent à des intérêts extérieurs.
Les sanctions se présentent comme un instrument de pression et de conflit, plutôt que comme un moyen de collaboration. « Cet outil a échoué parce qu’il n’a pas pu être efficace dans la pratique », a-t-il indiqué.
Il a réitéré la volonté de l'Iran à suivre sa propre ligne politique, soulignant que Téhéran n'a jamais abandonné l'idée de mener des discussions « constructives » dans le but d'atteindre un consensus sur les questions controversées.
« Toutefois, les négociations doivent être basées sur le respect mutuel, et non sur des menaces et des pressions », a souligné le chef de la diplomatie iranienne.
Il a manifesté son étonnement devant la ténacité de l'Occident, qui semble croire que sa stratégie de sanction, jugée infructueuse à l'égard d'autres pays, pourrait encore porter ses fruits. Il a exprimé son regret face à la persistance de cette conviction au sein de l'Occident, et ce, malgré les résultats décevants observés jusqu'à présent.
Ses commentaires interviennent après que les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, de la France et de l'Allemagne - connus sous le nom d'E3 - ont dénoncé une prétendue « exportation par l'Iran et l'achat par la Russie de missiles balistiques iraniens ».
Ils ont également décidé d'« annuler les accords bilatéraux de services aériens avec l'Iran » et ont annoncé qu'ils travailleraient à l'imposition de sanctions contre Iran Air, la compagnie aérienne nationale du pays, sous prétexte d'interférer prétendument dans le conflit en Ukraine.
Mardi, le Département du Trésor américain a imposé des sanctions à 10 individus et neuf entités basés en Iran et en Russie.
Les navires transportant régulièrement des marchandises à travers la mer Caspienne entre l'Iran et la Russie sont également concernés par les sanctions, a indiqué le Trésor.
Depuis le commencement du conflit en Ukraine en février 2022, la République islamique a rejeté les allégations selon lesquelles elle aurait joué un rôle dans cette guerre en fournissant des équipements militaires et un soutien à la Russie.
Dans un message publié mercredi sur son compte X, Araqchi a déclaré que « des données incorrectes et une logique défectueuse » ont une fois de plus conduit les États-Unis et la troïka européenne à imposer des sanctions contre la République islamique.