Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Mali-Mauritanie-Sénégal: une coopération tripartite significative
Dans le cadre de la coopération militaire tripartite entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, des opérations de patrouilles transfrontalières et des actions civilo-militaires ont été menées au profit des populations locales. Ces initiatives s’inscrivent dans le programme d’activités opérationnelles planifiées conjointement par les trois pays, renforçant ainsi leur collaboration dans la sécurisation des zones frontalières et le soutien aux communautés selon la Direction des Relations Publiques des Armées sur son compte X.
Le 10 septembre 2024, les unités de la Zone militaire N°4 du Sénégal ont effectué des patrouilles terrestres et fluviales conjointes avec leurs homologues mauritaniennes dans la région de Diogountourou, en Mauritanie. Le lendemain, le 11 septembre, des opérations similaires ont eu lieu du côté de Aroundou, au Sénégal, témoignant de l’engagement commun des deux pays à garantir la sécurité et la stabilité le long de leurs frontières. En parallèle de ces opérations de patrouilles, des actions civilo-militaires ont été organisées au profit des populations locales. Lors de ces missions, des consultations médicales gratuites ont été offertes, permettant aux habitants de bénéficier de soins de santé de base et de conseils médicaux. Ces actions visent à renforcer le lien entre les forces de défense et de sécurité et les populations locales, tout en répondant à des besoins essentiels dans des zones souvent éloignées des infrastructures médicales. La coopération militaire entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie vise non seulement à renforcer la sécurité transfrontalière, mais aussi à lutter contre les menaces communes telles que le terrorisme, le trafic d’armes, et d’autres activités illicites. En multipliant les patrouilles conjointes, les trois pays entendent sécuriser les zones sensibles tout en soutenant les populations locales à travers des initiatives civilo-militaires.
2. Conseil National de Transition : Le Niger à l’école du Mali
Dans le cadre du renforcement de la coopération interparlementaire, une délégation nigérienne conduite par le Colonel-Major Abdou Idé Kambé, Administrateur de l’ex Assemblée Nationale séjourne au Mali depuis le lundi 09 septembre 2024, pour un voyage d’étude et d’échanges au Conseil National de Transition.
L’objectif de cette mission est d’examiner et de s’inspirer du processus de mise en place d’un organe législatif fonctionnel et efficace.
Ce voyage d’étude se concentrera sur l’analyse des processus législatifs mis en œuvre par le Conseil National de Transition du Mali ayant réussi à instaurer une structure parlementaire stable, malgré des défis initiaux complexes.
Ce voyage d’étude marque une étape importante dans les efforts de coopération parlementaire bilatérale. Il témoigne de l’importance d’apprendre des expériences des autres pays afin de renforcer les fondations d’un parlement dans une transition et de s’assurer que l’organe législatif jouera pleinement son rôle de garant des libertés publiques et des droits des citoyens.
Ce type d’échange est essentiel pour promouvoir un parlement plus robuste et efficace, capable de répondre aux besoins des populations. Ce type de coopération s'est intensifiée depuis la création de l'AES.
L’Alliance des États du Sahel (AES), fondée en septembre 2023, regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Le premier sommet de l’AES, tenu à Niamey, capitale du Niger, marque un tournant décisif dans l’évolution politique de la région sahélienne. Les chefs d’État du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont franchi une étape cruciale en adoptant un traité instituant la Confédération des États du Sahel. Cette décision témoigne de leur volonté d’approfondir leur intégration et de renforcer leur coopération face aux défis communs.
La création de cette confédération s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes avec la CEDEAO. Les trois pays avaient annoncé leur retrait de cette organisation régionale en janvier, l’accusant d’être un instrument de la politique française. Le général Abdourahamane Tiani, dirigeant nigérien, a souligné lors du sommet que leurs peuples avaient « irrévocablement tourné le dos à la CEDEAO », marquant ainsi une rupture nette avec le bloc ouest-africain.
3. Mali : Assimi Goïta très satisfait de son voyage en Chine
Après son voyage d’une semaine en Chine, le président de la transition du Mali, le colonel Assimi Goïta a dressé le bilan de cette visite à Pékin. Pour rappel, le chef d’État malien a pris part au 9e forum sur la coopération sino-africaine, qui a eu lieu du 04 au 06 septembre 2024 à Pékin. À son retour au pays, le patron de la junte militaire au pouvoir au Mali a lors d’un entretien accordé à la télévision nationale, fait le point de ce voyage. À en croire les dires du dirigeant malien, ce sommet a été une étape décisive dans les relations entre le Mali et la Chine. Dans ses propos, le chef d’État malien a tenu à rappeler que les deux pays entretiennent des relations dans les domaines de la Défense et de la sécurité, de l’éducation, de l’agriculture et aussi dans le secteur énergétique.
« Sur la demande du Président Xi Jinping, il a été décidé d’élever le niveau de notre partenariat à un partenariat stratégique », a par ailleurs annoncé le colonel Assimi Goïta.
Sur le plan économique, ce voyage des autorités maliennes en Chine a également porté ses fruits. Selon le président Assimi Goïta, la Chine a décidé de faire don à la République du Mali, d’une enveloppe de 22 milliards FCFA.
« Le Président Xi Jinping a décidé d’offrir à peu près un montant de 22 milliards, sans contrepartie au peuple malien », a révélé le patron de la transition malienne.
Le Chef de l’Etat a indiqué qu’une partie de cette somme, va permettre de venir en aide aux victimes des différentes inondations qui sévissent actuellement dans le pays.