La Corée du Nord a tiré plusieurs missiles balistiques à courte portée vers la mer du Japon, à l’est de la péninsule coréenne, quelques jours seulement après que Kim Jong-un a déclaré son intention de développer de façon continue l'arsenal nucléaire du pays pour une éventuelle bataille avec ses rivaux.
Les chefs d'état-major interarmées de la Corée du Sud ont rapporté ce jeudi 12 septembre avoir détecté des missiles tirés depuis Pyongyang volant sur 360 kilomètres (environ 220 miles) avant de plonger dans les eaux entre la péninsule coréenne et le Japon.
Séoul a analysé les détails du lancement et partagé les informations concernant le missile balistique nord-coréen avec les responsables américains et japonais, tout en renforçant la surveillance et la préparation à d'éventuels lancements supplémentaires.
Le ministère japonais de la Défense a également confirmé le lancement d'au moins un missile balistique nord-coréen, les garde-côtes avertissant les navires de faire preuve de prudence.
Le 1er juillet dernier, la Corée du Nord a testé deux missiles balistiques tactiques Hwasong-11, qui étaient capables de transporter des « ogives super-larges » de 4,5 tonnes.
Le dernier lancement intervient quelques jours après que le dirigeant nord-coréen a déclaré, dans un discours marquant le 76e anniversaire de la fondation de son gouvernement, qu'il redoublerait d'efforts pour rendre sa force nucléaire pleinement prête au combat avec les États-Unis et leurs alliés.
La Corée du Nord « renforcera progressivement sa force nucléaire, capable de faire face à tous les actes menaçants de ses rivaux dotés de l'arme nucléaire », a déclaré Kim.
La Corée du Nord est confrontée à « une grave menace » en raison de « l'expansion imprudente » d'une alliance militaire dirigée par les États-Unis dans la région.
C'est alors que Séoul et Washington ont organisé la semaine dernière leur premier exercice de simulation sur table (TTS) du Groupe consultatif nucléaire (NCG).
Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a exprimé dans un communiqué sa vive inquiétude et a vivement dénoncé ces exercices, affirmant qu'ils perturbaient la stabilité stratégique régionale et augmentaient la possibilité d'un affrontement nucléaire, a rapporté l'agence de presse Yonhap, citant l'Agence centrale de presse coréenne, KCNA.
Pyongyang, qui fait l'objet de lourdes sanctions de la part des États-Unis et du Conseil de sécurité des Nations unies depuis des années en raison de ses programmes nucléaires et de missiles balistiques, estime que de telles manœuvres militaires constituent une répétition générale d'invasion.
Kim a déclaré à plusieurs reprises que Pyongyang renforçait ses forces armées pour affronter les États-Unis et leurs alliés régionaux dans une guerre qui pourrait « éclater à tout moment » sur la péninsule coréenne.