À l'issue d'une réunion mercredi à Doha tenue en présence du Premier ministre qatari Cheikh Mohammed ben Abdulrahman et du ministre égyptien des Renseignements généraux Abbas Kamel, la délégation du Hamas présidée par Khalil al-Hayya a réitéré son opposition à l’imposition de « toute nouvelle exigence ou condition » par le régime israélien pour la mise en œuvre d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, soumise à une guerre génocidaire depuis 11 mois.
Doha et Le Caire ont servi de médiateurs dans les négociations pour la conclusion potentielle d’un accord de trêve qui pourrait mettre fin à la guerre que le régime a déclenchée à la suite de l’opération de représailles menée par les groupes de résistance basés à Gaza.
Au moins 41 084 Palestiniens, pour la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été tués et plus de 95 000 autres blessés au cours de l’attaque militaire brutale du régime israélien.
L’équipe du Hamas a répété ses exigences selon lesquelles tout accord devait comporter « le retrait de l’armée d’occupation de toutes les zones de la bande de Gaza ».
Ce retrait doit se dérouler « d’une manière qui serve les intérêts de notre peuple, permette un accord d’échange de captifs/prisonniers, l'acheminement de l'aide humanitaire à destination du peuple et facilite le retour des déplacés et le lancement du processus de reconstruction [de Gaza] », a-t-il ajouté.
Le mouvement de résistance islamique palestinien a également rejeté tout projet lié à la phase post-agression dans la bande de Gaza, soulignant que la gestion de la bande est une affaire interne palestinienne qui doit être convenue avec une vision palestinienne unifiée.
En juillet, le Hamas a accepté un accord de trêve comprenant les conditions ci-dessus qui avaient été transmises par le gouvernement du président américain Joe Biden.
A lire: Guerre à Gaza : le Hamas déplore l’enlisement des négociations sur une trêve
Le régime israélien a cependant rejeté la proposition avant de mettre en avant de « nouvelles conditions », notamment le maintien de ses forces à l’intérieur de Gaza le long de la frontière de la bande côtière avec l’Égypte.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait la sourde oreille aux réclamations de la communauté internationale appelant à mettre un terme aux conséquences extrêmement meurtrières de la guerre.
Le Premier ministre s'acharne sur Gaza pour en finir avec le Hamas, une illusion qualifiée d'impossible par le groupe et même par certains responsables israéliens et les alliés du régime de Tel-Aviv.