Israël doit cesser « immédiatement » son offensive militaire à grande échelle en Cisjordanie occupée, a indiqué, mercredi 28 août, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Il a fermement condamné la mort des Palestiniens, en particulier des enfants, dans les raids israéliens en Cisjordanie, avant d’appeler à « une cessation immédiate des frappes ».
En outre, le secrétaire général a appelé l’entité sioniste à respecter ses obligations en vertu du droit international humanitaire et à prendre des mesures efficaces pour protéger les civils et assurer leur sécurité.
Mercredi, l’armée israélienne a lancé une agression à grande échelle en Cisjordanie. Il s’agit de la plus vaste campagne militaire en Cisjordanie depuis la deuxième Intifada en 2002. Des raids ont eu lieu dans le nord du territoire occupé, notamment dans les gouvernorats de Naplouse, Tulkarem, Jénine et Tubas, faisant jusqu’à présent 17 morts et de nombreux blessés.
Guterres a souligné que les blessés « doivent avoir accès aux soins médicaux et que les travailleurs humanitaires doivent pouvoir atteindre toutes les personnes dans le besoin », avant de déplorer : « Ces évolutions dangereuses alimentent une situation déjà explosive en Cisjordanie occupée et fragilisent davantage l’Autorité palestinienne. »
Et d’ajouter : « En fin de compte, seul la fin de l’occupation et le retour à un processus politique significatif qui établira une solution à deux États permettront de mettre un terme à la violence. Dans ce sens, les Nations unies continueront de travailler avec toutes les parties afin de favoriser une désescalade de la situation actuelle et de promouvoir la stabilité dans la région. »
Entre-temps, la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), Ravina Shamdasani, a sonné l’alarme quant au nombre élevé des morts en Cisjordanie occupée depuis octobre 2023 . « Les 637 Palestiniens tués par les forces et les colons israéliens en Cisjordanie depuis le 7 octobre constituent le bilan le plus élevé sur la même période depuis deux décennies », a-t-elle déploré dans un communiqué publié mercredi.
« De nombreux enfants ont été tués pour avoir lancé des pierres sur des forces de sécurité israéliennes bien protégées, de même que d’autres Palestiniens qui ne représentaient pas une menace imminente (…) Un tel recours inutile ou disproportionné à la force et l’augmentation des meurtres apparemment ciblés et autres assassinats sommaires sont alarmants », a averti Mme Shamdasani.
La porte-parole du HCDH a appelé le régime d'Israël à respecter ses obligations en vertu du droit international. « Les frappes aériennes et l’utilisation d’armes et tactiques militaires par les forces de sécurité israéliennes violent les normes et standards des droits de l’homme applicables aux opérations de maintien de l’ordre. »
Les exécutions illégales devraient faire l’objet d’une enquête approfondie et indépendante, et les responsables israéliens doivent rendre des comptes à cet égard, a-t-elle ajouté.
