Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, a appelé mardi à un cessez-le-feu à Gaza, mettant en garde contre « une expansion régionale du conflit aux conséquences difficiles à imaginer », après une rencontre avec le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a indiqué la présidence égyptienne.
Après des entretiens dans la ville côtière égyptienne d'Al Alamein, mardi 20 août, le président al-Sissi a déclaré que toutes les parties devaient se méfier du « grave danger d'une expansion du conflit à l'échelle régionale, avec des conséquences potentiellement catastrophiques ».
« Le temps est venu de mettre fin à la guerre en cours [à Gaza], de recourir à la sagesse et de défendre le langage de la paix et de la diplomatie », a-t-il indiqué, ajoutant qu’un cessez-le-feu à Gaza doit être le début d’une reconnaissance internationale plus large d’un État palestinien indépendant.
À noter que l’Égypte et le Qatar tentent de négocier une trêve entre Israël et le Hamas depuis 10 mois.
Lundi, Blinken s'est rendu en Égypte après sa visite à Tel-Aviv, où il a déclaré que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait accepté une proposition de « compromis » présentée par Washington visant à réduire les écarts entre Israël et le Hamas après que les pourparlers de paix de la semaine dernière au Qatar ont été interrompus sans avancée.
En outre, il a exhorté le mouvement de résistance palestinien à accepter la proposition comme base pour davantage de négociations.
Le Hamas a toutefois exhorté la communauté internationale à faire pression sur Netanyahu pour qu'il signe l'accord proposé fin mai par le président américain Joe Biden. Un accord soutenu, le 11 juin, par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Washington fait preuve d'un « parti pris aveugle » envers le régime israélien en modifiant les termes de la proposition et en acceptant les exigences de celui-ci, a déploré le mouvement de résistance palestinien.
Soulignant que « la nouvelle proposition répond aux conditions de Netanyahu et s'aligne sur elles, en particulier son refus d'un cessez-le-feu permanent et d'un retrait complet de la bande de Gaza », le Hamas a indiqué que ceci étant, Biden a permis à Israël de « commettre davantage de crimes dans le but d’exterminer et de déplacer notre peuple ».
Le mouvement palestinien a clairement déclaré qu’un accord de cessez-le-feu doit aboutir à une fin permanente des atrocités commises par Israël à Gaza.