La croissance économique d’Israël a ralenti beaucoup plus que prévu au cours du deuxième trimestre de l’année, alors que la guerre à Gaza et les tensions avec le Hezbollah ont mis à rude épreuve l'économie israélienne, a annoncé la chaîne Bloomberg.
Le produit intérieur brut a augmenté de 1,2 % en rythme annualisé par rapport au trimestre précédent, selon les chiffres préliminaires publiés dimanche par le Bureau central des statistiques d’Israël.
Les économistes s’attendaient à une croissance de 5,9 %, selon l’estimation médiane d’une enquête Bloomberg, alors que la plus basse des huit prévisions était de 2,3 %.
En allusion aux impacts de la fermeture du commerce maritime du régime israélien en raison des attaques de l’armée yéménite, Bloomberg écrit qu’une partie de la baisse de la croissance économique s’explique par la réduction des importations et exportations, « et si la guerre s’intensifie, l’économie israélienne se contractera de 11 pour cent ».
Les derniers chiffres indiquent « les dommages importants que la guerre en cours provoque pour l’économie », a déclaré Ronen Menachem, économiste en chef des marchés à la Mizrahi Tefahot Bank.
L’économiste israélien affirme également que la situation du marché du travail du régime d’occupation est défavorable, ajoutant que le taux de croissance du marché des affaires israélien aussi fait face à une baisse de 1,9 pour cent.
Selon le rapport, les exportations du régime d’occupation ont diminué de 7,1% et ses importations (à l’exception des armes et équipements militaires) de 7,3%.
Bloomberg a également signalé une baisse du PIB par habitant dans les territoires occupés. « Le PIB par habitant a également diminué de 0,4 pour cent, et en revanche les dépenses du cabinet, qui avaient augmenté de 2,6 pour cent au cours des six premiers mois de l’année, ont maintenant augmenté de 8,2 pour cent ».
L’augmentation des dépenses du cabinet résulte des coûts quotidiens de la guerre à Gaza, ajoute le média économique anglophone.
Selon IRNA, les experts économiques israéliens ont déjà reconnu les pertes et les coûts issus de la guerre dans la bande de Gaza. Ces pertes dépassent les 67 milliards de dollars et en outre, Israël a perdu son crédit pour les investissements, ajoutent les experts.
La panique, l’anxiété et le désarroi des sionistes quant à la réponse inévitable de l’Iran et de la Résistance islamique libanaise à l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, et de Fuad Shukr, l’un des principaux commandants du Hezbollah, ont également accentué les pertes économiques.
Les sionistes passent leurs journées dans l’inquiétude et la peur ; certains d’entre eux se sont tournés vers les drogues et les stupéfiants à la suite du choc provoqué par de possibles mesures de représailles de l’Iran et du Hezbollah libanais.
Les sionistes habitant dans le nord des territoires occupés sont fatigués et en ont assez de cette situation, plus précisément, de la peur d’une possible attaque terrestre du Hezbollah.
Un grand nombre de colons israéliens du nord de la Palestine occupée ont été contraints de partir, et les derniers occupants de la région connaissent pour la plupart des problèmes mentaux et psychologiques.
La dégradation de la cote de crédit du régime israélien a également eu un effet dévastateur sur son économie, et le régime actuel est politiquement et économiquement confus, Israël ne pouvant se sortir de la situation actuelle qu'au bout de plusieurs années.