La Colombie a officiellement approuvé l'interdiction des exportations de charbon vers Israël en guise de sanction pour la guerre génocidaire que le régime mène contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué publié dimanche 18 août, le président colombien Gustavo Petro a précisé que les exportations de charbon thermique vers Israël sont interdites, selon un décret signé le 14 août par plusieurs ministres, dont le chancelier Luis Gilberto Murillo.
Il a déploré que « le charbon colombien est utilisé pour fabriquer des bombes qui tuent des enfants palestiniens ». Le décret entrera en vigueur la semaine prochaine.
À noter que la Colombie était l'un des plus grands fournisseurs de charbon d'Israël.
Le 1er mai, Petro a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec Israël et l'arrêt des achats d'armes à celui-ci. « Nous ne pouvons pas revenir à l’époque du génocide, de l’extermination d’un peuple entier sous nos yeux. […] Si la Palestine meurt, c’est l’humanité qui meurt », avait-t-il déclaré lors d’un discours prononcé devant une foule importante à Bogota.
La Colombie est le troisième pays latino-américain à rompre ses relations diplomatiques avec Israël, après la Bolivie et le Belize.
En outre, elle a demandé à la Cour internationale de justice d'autoriser le pays à intervenir dans le dossier lancé par l'Afrique du sud qui accuse Israël de « génocide » dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué publié dimanche soir, le mouvement de résistance palestinien Hamas a salué la décision du président Petro d’interdire l’exportation de charbon vers Israël.
« Nous exprimons notre gratitude envers la République de Colombie qui a eu le courage de rompre ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste et de condamner le génocide qui a lieu contre notre peuple dans la bande de Gaza », affirme le Hamas. « Nous appelons tous les pays à rompre leurs relations avec cette entité fasciste, à travailler par tous les moyens pour la boycotter, l’isoler, lui imposer des sanctions, et poursuivre ses dirigeants comme criminels de guerre devant les tribunaux internationaux. »
Selon le gouvernement colombien, l’interdiction d’exportation entrera en vigueur cinq jours après la publication du décret au journal officiel.
Ceci étant, le bilan des morts dans la bande de Gaza, après plus de 10 mois de guerre génocidaire, a déjà dépassé le cap des 40 000. Plus de 92 000 autres personnes ont été blessées.
Par ailleurs, la faim, la malnutrition et le manque d'équipements médicaux font des ravages parmi la population palestinienne.
