Lorsqu’il s’agit des Jeux olympiques, un événement sportif majeur, il est entendu que le sport ne doit pas être mêlé à la politique. Mais au fil des ans, il y a eu des cas où ce n’était tout simplement pas le cas.
La controverse des Jeux olympiques de Paris de 2024, qui se déroulent actuellement en France, réside dans le fait qu’Israël a été autorisé à participer alors qu’il commet un génocide dans la bande de Gaza.
Avant de clarifier pourquoi Israël aurait dû être exclu des Jeux olympiques de Paris, examinons des exemples antérieurs d’imbrication de la politique dans les Jeux olympiques.
1924, Paris ; l’interdiction de l’Allemagne après la Première Guerre mondiale est maintenue, mais l’Autriche, la Bulgarie, la Turquie et la Hongrie sont autorisées à y participer.
1948, Londres ; l’Allemagne et le Japon sont interdits de participation toujours en raison de la Seconde Guerre mondiale.
1964, Tokyo ; l’Afrique du Sud est interdite de participation par le Comité international olympique (CIO) en raison de son régime d’apartheid oppressif.
Le comité olympique peut décider d’exclure certaines personnes des Jeux.
Au vu du CIO, les violateurs de la paix internationale ne devraient pas participer à des événements mondiaux tels que les Jeux olympiques. On se demande alors pourquoi Israël n’a pas été banni, d’autant plus que la Russie l’a été pour ses opérations militaires en Ukraine.
Le CIO ne devrait-il pas se demander s’il est approprié qu’un régime condamné par la Cour internationale de justice pour de graves violations puisse concourir sans d’abord s’acquitter de ses obligations internationales ?
Actuellement, les athlètes russes et biélorusses ont été exclus des Jeux de Paris 2024 en raison de l’opération militaire de Moscou en Ukraine.
L’interdiction permet uniquement aux athlètes de concourir sous une bannière neutre, et non sous celle de leur pays. Une bannière neutre signifie concourir sans les drapeaux, emblèmes ou couleurs de leur pays.
L’hymne national russe a également été interdit et remplacé par une musique commandée par le CIO.
La Russie a même été interdite de participer à la cérémonie d’ouverture où chaque athlète représente son pays par le biais du drapeau national.
Le Comité olympique veut ainsi faire savoir qu’il ne reconnaît ni la Russie ni la Biélorussie en tant que pays, alors qu’il autorise un régime tueur d’enfants, qui a assassiné quelque 39 500 Palestiniens, à participer aux Jeux.
Voilà qui dénote une politique de deux poids, deux mesures et de l’hypocrisie.
Comme si tout cela ne suffisait pas, les athlètes russes et biélorusses sont également interdits de participation à certains sports.
Tous les sports d’équipe, comme le football et le basket-ball, sont totalement interdits.
Les autres sports interdits sont l’athlétisme et le taekwondo. Jusqu’à présent, 12 athlètes munis d’un passeport russe et sept athlètes munis d’un passeport bélarussien se sont qualifiés pour les Jeux de Paris.
Un autre fait honteux est que pendant ces neuf mois de guerre génocidaire contre Gaza, le régime israélien n’a pas été sanctionné une seule fois par l’ONU pour le génocide en raison du pouvoir des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU d’opposer leur veto à toute résolution.
Les colons extrémistes ont été sanctionnés par l’UE et les États-Unis, mais pas par le régime ni par ses commandants militaires, pour avoir commis des massacres à l’encontre des Palestiniens.
La façon dont Israël perd sa légitimité est très similaire à celle du système d’apartheid en Afrique du Sud avant d’être renversé par la volonté du peuple.