La justice iranienne a tenu une deuxième audience pour les plaintes déposées par les familles des martyrs de la lutte en Irak et en Syrie contre les groupes terroristes takfiristes soutenus par les États-Unis, connus sous le nom de « Défenseurs des sanctuaires sacrés ».
L’audience s’est tenue ce dimanche 28 juillet à la chambre 55 du Tribunal spécial pour les affaires internationales de Téhéran contre le gouvernement américain pour son soutien aux groupes terroristes dans la région de l’Asie occidentale.
Le juge Majid Hosseinzadeh a entendu les plaintes des familles des Défenseurs des sanctuaires sacrés concernant leurs demandes d’indemnisation pour les dommages matériels, moraux infligés par les actes terroristes de l’administration américaine et de ses commandants militaires et leur rôle dans la création de groupes terroristes tels que Daech et le Front al-Nosra.
Le juge Hosseinzadeh a déclaré que la session avait été convoquée à la suite du procès de 725 citoyens iraniens avec 59 requêtes contre 18 accusés, dont le gouvernement américain.
« Depuis le début de la formation de l’État autoproclamé de Daech, l’administration américaine cherche à utiliser les groupes terroristes du monde entier comme outil », a déclaré l’un des membres des familles plaignantes.
« Le gouvernement américain a soutenu et continue à soutenir à différents niveaux les groupes terroristes en menant une guerre par procuration contre l’Iran, en menaçant la sécurité de ses frontières et en tentant de détruire l’ordre islamique d’Iran », a-t-elle ajouté.
Soulignant l’existence de liens indéniables entre les États-Unis et les terroristes malgré les prétentions de Washington selon lesquelles l’Amérique combat le terrorisme, un membre de la famille plaignante a déclaré : « Les États-Unis ne cherchent en aucun cas à éradiquer le terrorisme, car l’objectif des États-Unis est de former et d’organiser des ressortissants étrangers dans des bases militaires, en particulier en Irak et en Syrie, en les organisant sous forme de groupes terroristes qu’ils utilisent comme des outils. »
Il a également affirmé qu’aucune compensation ne pourrait compenser le sang de leurs proches.
La première audience du tribunal s’est tenue en présence de quelque 646 requérants provenant de 15 provinces iraniennes en novembre dernier.
Depuis mars 2011, la Syrie est en proie à une campagne de violence et de destruction parrainée par les États-Unis et leurs alliés. Ces dernières années, les forces gouvernementales syriennes ont néanmoins réussi à reprendre le contrôle de presque toutes les régions.
Le groupe terroriste Daech a lancé une campagne de terreur en Irak en 2014 et a ensuite pris le contrôle de vastes zones lors d’attaques éclair. L’Irak a déclaré sa victoire sur le groupe terroriste en décembre 2017 après une campagne militaire antiterroriste de trois ans, dans laquelle les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) ont joué un rôle majeur.
Daech a été chassé de tous ses bastions urbains en Irak et en Syrie, mais ses résidus continuent à commettre des attaques sporadiques dans les deux pays arabes voisins.
