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Les analyses de la rédaction :
1. Niger: les traces de la France dans les déstabilisations à travers le FPL
Depuis l’arrivée au pouvoir du président de la transition, Abdourahamane Tiani, le Niger lutte férocement contre le terrorisme. La principale menace potentielle existante repose en la personne de Mahmoud Sallah, ancien rebelle. En Août 2023, il crée le Front Populaire de Libération (FPL) suite au renversement de l’ancien président, Mohamed Bazoum. En juillet 2023, le leader du FPL avait trouvé un compromis pour s’allier avec le président Bazoum. Suite à l’interruption de l’ancien pouvoir qui a conduit à la détention du président, le FPL en a profité pour reprendre ses activités terroristes dans le seul but de saper le pouvoir du président de transition nigérienne, Abdourahamane Tiani.
La gourmandise terroriste de l’ancien rebelle n’est pas nouveau ; en décembre 2019, alors âgé de 38 ans, Mahmoud Sallah est arrêté par les services spéciaux du Niger. Ces derniers l’accusaient de planifier des opérations pour empêcher l’exploitation pétrolière dans le nord.
Le 4 mai 2024, le FPL a attaqué les positions des Forces de Défense et de Sécurité nigériennes. Dans la nuit du 16 juin 2024, le FPL a mis sa menace à exécution en détruisant un tronçon important de l’oléoduc, en guise de premier avertissement aux autorités de Niamey, a indiqué le mouvement dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux le lundi 17 juin et signé par son président, Mahamoud Sallah. L’objectif de la destruction de ce pipeline est d’effondrer l’économie du pays et d’appeler ensuite la population à la désobéissance civile. Plusieurs attaques ont été menées au cours des six derniers mois, causant d’importants dégâts matériels et l’enlèvement de responsables politiques, notamment le commandant Amadou Torda, préfet de Bilma, enlevé le vendredi 21 juin, ainsi que quatre membres des forces de sécurité qui l’accompagnaient.
Outre les témoignages des prisonniers, certaines sources militaires citent la France comme principal instigateur des revendications du Front Populaire de Libération. Un fonctionnaire de l’Assemblée nationale, sous couvert d’anonymat, estime que les autorités de Paris veulent envenimer le climat sociopolitique à Niamey afin de fragiliser la gouvernance du Président de la Transition, Abdourahamane Tiani. Le témoignage du jeune de 25 ans recruté de force pour servir le FPL, montre à suffisance l’ingérence de Paris dans les affaires interne du Niger, « Les Français sont là pour nous aider et nous assistent encore. Ils nous aident à élaborer des stratégies d’attaque, ils en savent plus », a-t-il déclaré avec assistance. Les autorités du Niger devraient prendre des mesures sérieuses pour démanteler le FPL financé par Paris. Ce mouvement politico-militaire a un but précis, semer le chao pour remettre en cause la gouvernance du président de la transition.
2. L’Alliance des Etats du Sahel : le noyau sahélien de la lutte pour l’avènement d’un nouvel ordre international
Composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) est passée d’une synergie d’action pour la stabilité à une confédération d’Etats à l’issue du premier sommet de ses dirigeants, le 6 juillet 2024 à Niamey. Une naissance qu’il faut inscrire dans la logique de l’avènement d’un nouvel ordre international puisque les trois pays cherchent avant-tout à s’affranchir de la tutelle de l’ancienne puissance coloniale et ses alliés plus soucieux de leurs intérêts que du développement socio-économique des «Etats vassaux». Pour ce faire, les trois pays ont besoin de vrais leaders conscients qui doivent vivre d’intégrité en incarnant les valeurs et les missions du devenir auxquelles aspirent les peuples de la confédération. C’est en tout cas l’avis de M. Diatrou Diakité, consultant indépendant.
La confédération de l’Alliance des Etats du Sahel n’aura pas une existence aisée car «l’impérialisme néolibéral USA et son affidé libéral européen, n’accepteront jamais le développement de l’Afrique» ! Telle est la conviction de M. Diatrou Diakité, consultant indépendant. Avec cette alliance, s’ouvre au Sahel un autre front contre l’unilatéralisme cultivé à souhait par les puissances occidentales depuis la fin de la supposée fin de la guerre froide afin de préserver leurs intérêts économiques, financiers, diplomatiques et géostratégiques. Cela leur a permis de tenir et gérer le monde à leur guise avant que les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ne décident de briser ce front pour l’équilibre des relations internationales. En effet, l’ordre international est aujourd’hui remis en cause par ces puissances dites émergentes qui récusent les normes issues d’un Occident critiqué, voire rejeté.
De la Rome antique à Washington, poursuit-il, «l’impérialisme occidental n’a jamais toléré la révolte des peuples aspirant à la liberté». C’est pourquoi il ne faut pas non plus espérer que les difficultés et contraintes qui ont entraîné la création de l’AES et qui veulent l’empêcher aujourd’hui d’exister vont rapidement s’estomper. Et cela d’autant plus que, explique Diatrou Diakité, de «la Grèce antique à Washington en passant par la Rome impériale, l’Occident a toujours été démocratique chez elle et esclavagiste à l’extérieur». Et c’est «cette contradiction fondamentale entre exploiteurs et exploités qui met l’AES dans l’ardente obligation de se défendre politiquement, militairement et économiquement pour assurer sa survie et son développement». A son avis, l’AES est le noyau que nous devons faire pousser et assurer son développement. Au départ les USA étaient 13 États ; ils sont maintenant 54. La communauté économique européenne ne comptait que 6 membres à sa création ; elle compte actuellement 27. Par contre, estime M. Diakité, «l’Union Européenne (UE) ne sera jamais ni une puissance politique, ni militaire unifiée qui en fera une puissance non plus complémentaire mais concurrente des USA». Il est vrai que des chefs d’Etat africains, mêmes considérés comme très influents sur le continent, se sont opposés au projet d’unification politique et économique de l’Afrique.
3. Burkina Faso / Santé : le Capitaine Ibrahim Traoré pose un grand geste au profit de la population
Au Burkina Faso, le chef de l’Etat, Ibrahim Traoré, a procédé officiellement, le jeudi 25 juillet 2024 à Ouagadougou, à la remise d’un important lot de matériels de santé et de véhicules au ministère de la Santé. Cette cérémonie, marquée par la présence de plusieurs membres du gouvernement ainsi que des partenaires financiers et techniques, témoigne de l’engagement de l’Etat à améliorer les conditions de santé des populations burkinabè. Parmi les équipements remis figurent 15 cliniques mobiles d’une valeur de 14 milliards de F CFA, qui seront réparties dans les 13 régions du Burkina Faso. Ces unités mobiles de soins sont destinées à renforcer les capacités des structures sanitaires locales et à offrir des services de santé spécialisés, notamment dans les zones les plus reculées du pays. Sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, le capitaine Ibrahim Traoré a partagé sa satisfaction et son engagement envers cette initiative.
« Ma vision est de permettre aux braves populations du Burkina Faso d’avoir accès aux soins de santé spécialisés, et aux structures sanitaires de garantir la qualité des vaccins à tous les niveaux de notre système de santé, à travers une bonne conservation. Je me réjouis de toutes ces acquisitions dont l’objectif est d’améliorer l’offre de soin de santé dans notre pays. J’invite les bénéficiaires à en faire un très bon usage », a-t-il écrit. Cet acte de solidarité et de soutien aux populations vise à répondre aux besoins urgents en matière de santé et à renforcer le système de santé national. Grâce à ces nouvelles acquisitions, le Burkina Faso espère voir une amélioration significative de l’accès aux soins et de la qualité des services de santé offerts aux citoyens.