À quelques heures de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, la SNCF s'est dite victime d'« une attaque massive pour paralyser le réseau des TGV », vendredi.
« On estime qu'à peu près 800 000 voyageurs vont être concernés » par les perturbations, a annoncé le président du groupe SNCF, le vendredi 26 juillet, après les actes de malveillance qui ont touché le réseau TGV.
À quelques heures de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, la compagnie ferroviaire s'est dite victime d' « une attaque massive pour paralyser le réseau » des trains à grande vitesse et a demandé « aux voyageurs de reporter leur voyage et de ne pas se rendre en gare ».
La SNCF a « été victime cette nuit de plusieurs actes de malveillance », a fait savoir le groupe ferroviaire dans un communiqué, précisant que « des incendies volontaires ont été déclenchés pour endommager [ses] installations ». Dans le détail, cinq dégradations ou tentatives de dégradations sur le réseau SNCF ont eu lieu entre 1 h et 5h30 du matin, ciblant des boîtiers électriques ou de signalisation, ont appris Franceinfo et France Inter de sources proches du dossier.
« Aujourd'hui, tous les éléments qu'on a, montrent bien que c'est volontaire (...), notamment la notion de concomitance des temps qui est plus que suspecte », a assuré le ministre français des Transports Patrice Vergriete lors d'un point presse.
« À travers la SNCF, (...) [ce sont] les Français que l'on attaque », a renchéri Jean-Pierre Farrandou, président du groupe SNCF, qui se tenait à ses côtés. La ministre démissionnaire des Sports, Amélie Oudéa-Castéra a quant à elle fait part de son indignation sur BFMTV : « C'est proprement consternant ».
« Nous détournons certains trains sur [la] ligne classique, mais nous allons devoir en supprimer un grand nombre », a affirmé la SNCF dans son communiqué. La ligne de TGV Sud-Est n'est en revanche « pas touchée », a précisé la compagnie ferroviaire. « Un train sur deux vers l'Est, vers le Nord et vers la Bretagne et un TGV sur quatre vers le Bordelais » devraient être assurés, a ajouté Patrice Vergriete.
Les équipes de SNCF Réseau « sont déjà sur place pour procéder au diagnostic et débuter les réparations », mais cette « situation devrait durer au moins tout le week-end, le temps d'effectuer les réparations », a indiqué l'opérateur.
La préfecture de police de Paris « concentre ses effectifs dans les gares parisiennes », a annoncé sur Franceinfo Laurent Nuñez, préfet de police de Paris.