Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a déclaré qu'une résolution adoptée par le Parlement israélien (Knesset) et rejetant la création d'un État palestinien, « a montré une fois de plus au monde la nature raciste du régime usurpateur des sionistes ».
« Le régime d’apartheid d’Israël n’est pas seulement une menace pour le peuple palestinien, mais aussi pour la paix et la sécurité internationales », a-t-il écrit dans un message publié ce vendredi 19 juillet sur le réseau social X.
Le porte-parole a souligné que le peuple palestinien a le droit de résister et de lutter contre les occupants jusqu'à ce qu'ils rétablissent tous ses droits, face à « l'inaction » de la communauté internationale, en particulier celui de l’ONU, sans oublier l’incapacité de cette dernière à garantir ses droits légitimes et à appliquer les résolutions internationales contre Israël.
Ses remarques interviennent alors que la Knesset a voté mercredi soir à 68 voix contre 9 pour adopter une résolution rejetant la création d'un État palestinien.
Le Parlement israélien considère que la création d’un État palestinien constitue « un danger existentiel » pour Israël.
Mustafa Barghouti, Secrétaire général de l'Initiative nationale palestinienne, a condamné la décision, déclarant que « cette résolution représente un rejet de la paix avec les Palestiniens et une déclaration officielle de la mort des accords d'Oslo ».
Les accords d’Oslo ont été signés pour la première fois entre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et Israël en 1993. Ils appellent à la création d’un État palestinien viable et souverain.
En février, la Knesset avait également rejeté la création de l’État palestinien, votant en faveur de la décision du cabinet de rejeter la reconnaissance unilatérale d’un État pour les Palestiniens.
Cependant, plusieurs pays dont l’Espagne, l’Irlande, la Norvège, la Slovénie et l’Arménie, ont officiellement reconnu l’État palestinien, rejoignant ainsi plus de 140 États membres de l’ONU qui ont reconnu aussi son statut d’État à la Palestine, au cours des quatre dernières décennies.