Le secrétaire général des Nations unies a appelé à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qualifiant d’« inexcusables » la dévastation et les meurtres dans ce territoire ravagé par la guerre.
Dans une note publiée, lundi 15 juillet, sur les réseaux sociaux, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a qualifié l'intensité de la guerre et des dévastations à Gaza d' « incompréhensible et injustifiable ».
« Il est grand temps que les parties fassent preuve de courage politique et de volonté politique pour parvenir enfin à un accord », a écrit le chef de l'ONU.
« Nulle part n’est sûr à Gaza, a averti Guterres, chaque endroit dans la bande côtière pourrait être considéré comme une zone de massacre potentielle. »
Plus tôt lundi, il a également condamné un raid israélien sur le quartier d'al-Mawasi à Khan Younes dans la bande de Gaza, une « zone humanitaire » désignée pour les Palestiniens déplacés, se déclarant « choqué et attristé » par l'attaque.
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré qu'au moins 90 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont été tués et que plus de 300 autres ont été blessés après les frappes aériennes israéliennes sur le camp de réfugiés d'al-Mawasi, samedi 13 juillet.
Les écoles et les abris appartenant à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Moyen-Orient (UNRWA) sont remplis de Palestiniens déplacés espérant une certaine protection, même s’ils savent qu’aucun endroit n’est sûr dans la zone côtière.
Les forces israéliennes ont systématiquement pris pour cible les écoles et les abris de l’UNRWA, laissant des milliers de personnes sans abri, ainsi que de nombreux morts et blessés. D'ailleurs, dimanche, elles ont visé une école gérée par l'UNRWA dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au cœur de la bande de Gaza, où au moins 15 personnes ont perdu la vie et 80 autres ont été blessées.
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« Cela témoigne d'une violation flagrante du droit humanitaire international, puisqu'à ce jour, 190 installations de l'UNRWA à Gaza, dont la plupart servent d'abris aux personnes déplacées, ont toutes été endommagées pendant le conflit, plus de 500 personnes ayant été également tuées », a déclaré la porte-parole de l’UNRWA, Tamara Alrifai.
Elle a par ailleurs précisé que plus de 1 600 personnes avaient été blessées lors d'attaques contre des bâtiments protégés par le droit international, alors qu'elles cherchaient refuge dans les installations de l'ONU.
Après neuf mois de guerre dans la bande de Gaza, de vastes zones du territoire assiégé sont désormais dévastées et confrontées à de graves pénuries de fournitures essentielles telles que la nourriture, l'eau et les médicaments, en raison d'un blocus paralysant imposé par Tel-Aviv.
La guerre a jusqu’à présent coûté la vie à près de 38 664 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants. 89 097 personnes ont été, également, blessées.
