Des groupes de défense des droits de l’Homme palestiniens font état de l'arrestation par Israël de 9 600 Palestiniens en Cisjordanie et à Qods-Est occupés depuis octobre 2323.
Dans un communiqué conjoint, mardi 10 juillet, la Commission des affaires des prisonniers palestiniens, le Club des prisonniers palestiniens et l’Association Addameer de soutien aux prisonniers et de défense des droits de l’Homme, ont rapporté que le régime sioniste a arrêté 9 600 Palestiniens en Cisjordanie et à Qods-Est occupés depuis octobre 2323. Parmi les détenus figurent 325 femmes, 670 enfants et 88 journalistes.
En outre, plus de 7 500 ordres de détention administrative ont été émis dans la bande de Gaza assiégée depuis début octobre, allant de nouveaux ordres à des renouvellements, y compris des ordres contre des enfants et des femmes.
À noter que la détention administrative est une politique inhumaine exercée par Israël, dans le but d'incarcérer les Palestiniens indéfiniment sans porter d’accusations formelles ni les traduire en justice.
« Les campagnes de détention menées depuis le 7 octobre s’accompagnent d’une escalade des crimes et des violations telles que l’humiliation, les maltraitances, les menaces contre les détenus et leurs familles, le vandalisme, la destruction des maisons et des infrastructures, la confiscation des véhicules, de l’or et de l’argent, les incursions dans les camps de réfugiés de Tulkarem et de Jénine », indique le communiqué.
Le nombre total des détenus palestiniens s’élève à 9 700, dont 3 380 sont en détention administrative, indique le communiqué.
Dans un communiqué publié mercredi 10 juillet, le Hamas a évoqué le sort des Palestiniens dans les prisons israéliennes.
« Les traces de tortures sur leurs corps confirment l’ampleur des violations graves et des crimes odieux commis dans les prisons israéliennes. Ce à quoi nos prisonniers sont exposés dans les prisons dépasse la brutalité à laquelle les détenus ont été exposés dans les prisons de Guantanamo et d’Abou Ghraib », a déploré le Hamas en référence à deux prisons notoires gérées par les États-Unis.
De même, le Hamas a rapporté les témoignages de deux détenus récemment libérés, à savoir Muath Amarneh, journaliste, et Muazzaz Abayat, athlète.
La Société des prisonniers palestiniens avait fait état de l'« état de santé choquant » d’Abaya à sa sortie de la prison du Néguev où il avait subi de « graves coups ».
Muath Amarneh était prisonnier pendant neuf mois dans le cadre d'une détention administrative, sans inculpation ni procès. Il a également contracté une grave maladie de peau dans la prison du Néguev.
Israël maintient les détenus palestiniens dans des conditions déplorables sans normes d’hygiène appropriées. Ils sont soumis à la torture, au harcèlement et à la répression systématiques.
Le régime israélien retient toujours les corps de 16 détenus de 27 Palestiniens tués dans ses prisons depuis octobre 2023.
Début 2024, la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers palestiniens et la Société des prisonniers palestiniens ont conjointement rapporté que les cas des détentions administratives ont atteint le nombre record de 3 291 depuis le soulèvement [palestinien] de 1987 [contre l’occupation israélienne].