Une organisation de défense des droits de l’homme basée à Genève a indiqué qu’Israël avait largué des bombes de fabrication américaine sur les tentes de Palestiniens déplacés, à proximité d’une école dans le sud de Gaza. Lors de cette attaque meurtrière, lancée mardi 9 juillet, au moins 32 personnes sont tombées en martyr.
L’attaque meurtrière a touché le portail de l’école al-Awda, dans la ville d’Abassan al-Kabira, à l’est de la ville de Khan Younès. Des témoins ont qualifié le nombre de victimes d’« inimaginable ».
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a indiqué mercredi 10 juillet dans un communiqué qu’au moins 32 personnes ont perdu la vie et plus de 50 autres ont été blessées.
La plupart des corps de ces victimes, majoritairement des enfants et des femmes, ont été déchiquetés, voire démembrés, a indiqué le groupe, ajoutant que les missiles en question avaient visé un lieu abritant un groupe de personnes déplacées, épuisées par des déplacements forcés et répétés.
Euro-Med Monitor a déclaré que le groupe avait repéré des bombes de fabrication américaine sur le lieu de l’attaque, après l’analyse des restes des armes.
La bombe, que le groupe n’a pas identifiée, a été utilisée à plusieurs reprises par les militaires du régime israélien lors de nombreux actes génocidaires dans la bande de Gaza.
Il est à noter que l’attaque meurtrière a été condamnée par l’Allemagne et la France.
« Il est inacceptable que des personnes soient tuées alors qu’elles cherchent refuge dans des écoles », a déclaré le ministère allemand des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur le réseau social X, ajoutant : « Les attaques répétées de l’armée israélienne contre des écoles doivent cesser et une enquête doit être menée rapidement ».
L’Allemagne, deuxième plus grand exportateur d’armes vers Israël, continue de fournir au régime des sous-marins, des navires de guerre, des véhicules et des moteurs d’avion, ainsi que des torpilles.
La France, autre fournisseur d’armes d’Israël, a condamné les raids aériens meurtriers sur les écoles abritant des Palestiniens déplacés à Gaza, qualifiant d’« inacceptables » de telles attaques.
« Nous demandons que ces frappes fassent l’objet d’une enquête approfondie », a précisé le ministère français des Affaires étrangères.
Depuis le début de la guerre sanglante d’Israël contre l’enclave palestinienne en octobre 2023, les deux tiers des écoles gérées par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les Palestiniens dans le Proche-Orient (UNRWA), ont été frappées, certaines ont été bombardées et beaucoup ont été gravement endommagées, a indiqué ce mercredi Philippe Lazzarini, commissaire général de l’agence onusienne.
« Les écoles sont passées de lieux sûrs d’éducation et d’espoir pour les enfants à des abris surpeuplés et finissent souvent par devenir un lieu de mort et de misère », a-t-il déploré dans son message sur X.
Au cours des derniers jours, Israël a attaqué quatre écoles. Ceci intervient alors qu’il a forcé des milliers de Palestiniens à évacuer Khan Younès et la ville de Gaza le 1er juillet.
