La revue scientifique britannique The Lancet estime que le nombre de Palestiniens tués, directement et indirectement, dans la guerre israélienne contre la bande de Gaza, dépasserait les 186 000.
Cette estimation repose sur le fait que les conflits armés ont des effets indirects sur la santé qui vont au-delà des dommages directs causés par la violence.
« Même si le conflit devait prendre fin immédiatement, de nombreux décès indirects continueront d'être enregistrés dans les mois et les années à venir en raison des maladies reproductives, des maladies infectieuses et des maladies non transmissibles », explique le rapport.
En outre, il a estimé que « le nombre total de décès devrait être plus élevé compte tenu de l'intensité de ce conflit, de la destruction des infrastructures sanitaires, de la grave pénurie de nourriture, d'eau et d'abris, de l'incapacité de la population à se déplacer vers des endroits sûrs et de l'arrêt du financement de l'UNRWA ».
« Lors des récents conflits, le nombre de morts indirectes était de 3 à 15 fois supérieur au nombre de morts directes, souligne The Lancet. Si nous appliquons une estimation prudente de quatre morts indirectes pour chaque mort directe, nous constaterons que ce chiffre est bien plus élevé que le nombre de morts directes. »
Selon le même rapport, étant donné les plus de 37 000 morts signalés à Gaza, il n'est pas surprenant que ce chiffre atteigne les 186 000, voire plus, compte tenu des morts indirectes.
En outre, The Lancet a souligné qu'un cessez-le-feu immédiat et urgent dans la bande de Gaza est nécessaire, qui devrait être « accompagné de mesures permettant la distribution de fournitures médicales, de nourriture, d'eau potable et d'autres ressources pour répondre aux besoins humanitaires fondamentaux ».
Par ailleurs, le journal souligne « la nécessité de documenter l'ampleur et la nature des souffrances dans ce conflit [...] pour garantir la responsabilité historique et reconnaître le coût total de la guerre ».
275 jours de guerre dans la bande de Gaza: 38 153 morts, 87 828 blessés
Dans un communiqué publié dimanche 7 juillet, le ministère de la Santé de Gaza a rapporté que le nombre des victimes palestiniennes s'est élevé à 38 153 morts, et plus de 87 828 blessés.
Au cours de ces derniers 24 heures, l’armée israélienne a commis trois nouveaux crimes, faisant 55 morts et 123 blessés, ajoute le communiqué.
Certaines victimes ont été transportées vers des hôpitaux partiellement fonctionnels tandis que les corps de nombreux autres sont restés sous les décombres ou laissés sur le bord des routes. Les secouristes ne peuvent pas les atteindre en raison des bombardements intenses de l'armée israélienne.
Une nouvelle série d'attaques sporadiques a été menée par l'occupation israélienne au 275e jour de son agression contre la bande de Gaza, a rapporté le correspondant d'Al Mayadeen.
Cinq journalistes figurent parmi les civils tués lors des frappes contre la ville de Gaza et le camp de réfugiés d'al-Nusairat.