Des milliers de colons israéliens sont descendus de nouveau dans la rue pour protester contre la politique du Premier ministre israélien et exiger un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas.
Samedi, des manifestants israéliens se sont rassemblés dans plusieurs villes et colonies de peuplement pour manifester contre le cabinet dirigé par Benjamin Netanyahu et exiger un accord d'échange de prisonniers avec la Résistance palestinienne.
Le principal rassemblement a eu lieu dans la rue Kaplan à Tel-Aviv, une grande ville construite sur les ruines de Yafa et, où des dizaines de milliers de personnes ont participé aux manifestations hebdomadaires contre l’entité sioniste.
A Tel-Aviv, la manifestation a eu lieu en même temps qu'une autre manifestation menée par un groupe représentant les familles des captifs israéliens, qui exigeaient que le cabinet de Netanyahu parvienne à un accord avec la Résistance palestinienne pour obtenir la libération des captifs emprisonnés dans la bande de Gaza.
Alors que les manifestants bloquaient l'autoroute Ayalon à Tel-Aviv, la police a utilisé des canons à eau pour les disperser.
Parallèlement au déploiement de la police pour empêcher le blocage de l'autoroute Ayalon depuis l'ouest, des dizaines de manifestants y arrivent depuis l'est.
Alors qu'un policier dirigeait la circulation autour de la zone de troubles vers le bord de la route, les manifestants ont lancé une fusée éclairante, provoquant l'arrêt de toute la circulation.
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Einav Zangauker dont le fils est détenu à Gaza, a déclaré que l'opportunité de parvenir à un accord avec le Hamas ne pouvait être manquée, selon le quotidien israélien, The Times of Israël. Ses remarques interviennent après que les négociateurs de la Résistance palestinienne ont fait des commentaires positifs devant les médiateurs concernant un accord proposé ; ce qui a relancé les pourparlers.
« Netanyahu, nous avons vu comment vous avez torpillé des accords à maintes reprises aux moments de vérité. N'osez pas nous briser le cœur à nouveau », a-t-elle dénoncé.
Comme beaucoup d'autres, Zangauker reproche au Premier ministre israélien d'avoir « abandonné » les colons israéliens dans l'affaire de Gaza, en particulier ceux capturés le 7 octobre 2023. Les familles des captifs ont exhorté le régime israélien à accepter un accord qui verrait la libération de dizaines de personnes.
« La population croit que le pays ne se relèvera pas sans le retour de tous les otages. Un groupe d'extrémistes au sein du gouvernement, coupé du peuple, veut les condamner à mort. On attend des dirigeants qu'ils agissent selon la volonté du peuple et qu'ils entendent les cris de la population », a déclaré un autre proche d'un prisonnier.
A Haïfa occupée, les manifestants ont aussi envahi les rues et exigé des élections anticipées, affirmant que le cabinet israélien s'est opposé aux colons israéliens.
Des manifestants se sont également rassemblés dans la colonie de peuplement de Rehovot, près de Tel-Aviv, exigeant que le Parlement israélien, (la Knesset) organise des élections anticipées.
Les dirigeants de ces manifestations, qui s'étaient organisées avant la guerre pour protester contre de multiples politiques controversées, ont souligné qu'ils intensifieraient la pression sur le régime israélien dans la semaine à venir.