Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Uranium/Niger : après la France, le Canada expulsé
Le Niger avance dans son plan d'exclusion de firmes internationales et exploitratrice de son sol.
L’uranium de Madaouéla ne sera plus exploité par le groupe Govi High-Power Exploration. Ainsi en a décidé le gouvernement nigérien qui souhaite revoir le système d’exploitation des matières premières sur son sol par des compagnies étrangères.
Le Niger a retiré au groupe canadien GoviEx (Govi High-Power Exploration) le permis d’exploitation d’un important gisement d’uranium à Madaouéla, près d’Arlit (nord), a annoncé la société le 4 juillet. Il y a deux semaines, le Niger a fait de même avec le groupe français Orano, présent dans le pays depuis plus de 50 ans.
« GoviEx a été informé par le gouvernement de la République du Niger, par une lettre du ministère des Mines, qu’il n’a plus de droits sur le périmètre du permis d’exploitation minière de Madaouéla, qui est maintenant dans le domaine public », a annoncé le groupe dans un communiqué. Le périmètre concerné couvre une superficie de plus de 243 km2.
Le 19 juin, le Niger a également retiré le permis d’exploitation du gisement d’uranium géant d’Imouraren, près d’Arlit (nord) à Orano (ex-Areva). Orano s’était dit ouvert à communiquer avec les autorités, « se réservant le droit de contester la décision » devant des instances judiciaires.
Imouraren est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200 000 tonnes de minerai. Le Niger, qui possède les minerais d'uranium les plus riches d'Afrique, est le septième producteur mondial de ce métal radioactif utilisé dans les domaines de l'énergie nucléaire, la médecine, la propulsion navale et les armes nucléaires.
2. Le Colonel Assimi Goïta participera à la première session du Collège des chefs d'État de l'Alliance des États du Sahel qui se tiendra à Niamey au Niger
Le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, participe le samedi 6 juillet 2024, à la première session du Collège des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel qui se tiendra à Niamey au Niger.
Cette rencontre historique qui réunira les chefs d’État du Mali, du Burkina et du Niger, sera l’occasion de discuter amplement des questions liées à l’opérationnalisation des organes de l’AES et sa confédération, au grand bénéfice des populations du Sahel. A la lumière des trois grandes rencontres ministérielles, tenues à Bamako du 23 novembre au 1er décembre 2023 ; à Ouagadougou du 12 au 14 février 2024 et à Niamey, le 17 mai 2024, cette première session du Collège des chefs d’Etat de l’AES, permettra de passer en revue les grands défis communs aux États de l’Alliance.
Entre autres, les questions de sécurité et de défense, de la diplomatie, de l’intégration économique et de développement mais également celle de la Confédération de l’AES dans l’actuel contexte géopolitique seront abordées. En marge de cette importante rencontre, le Colonel Assimi Goïta, président de la transition, Chef de l’État, rencontrera la communauté malienne établie au Niger pour l’entretenir des grandes avancées réalisées au cours de la transition et l’exhorter à s’investir davantage dans l’œuvre de construction nationale.
Le déplacement du Colonel Assimi Goïta, président de la transition, chef de l’État, à Niamey aux cotés de ses paires du Burkina et du Niger marque l’engagement fort du Mali pour une coopération régionale renforcée et pour un Sahel stable et prospère.
3. Burkina Faso : arrêt immédiat de l’exploitation illégale d’or par des étrangers dans plusieurs régions
Le gouvernement du Burkina Faso a pris la décision, à partir du 2 juillet, de mettre fin à l’exploitation illégale d’or pratiquée par des étrangers dans trois régions du pays. Depuis 2009, l’or est devenu la principale source d’exportation du Burkina Faso. Une délégation gouvernementale dirigée par le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba, s’est rendue sur place pour constater cette activité illégale, affectant les régions des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest, selon l’Agence d’information du Burkina (AIB).
Gouba a exprimé sa préoccupation concernant les dégâts environnementaux importants causés par cette exploitation anarchique, soulignant que les auteurs sont des étrangers. Dans un communiqué, le ministre a rappelé l’impératif absolu de respecter strictement la législation minière en vigueur. Il a également précisé que le non-respect de ces règles pourrait entraîner le retrait du titre minier, assorti d’amendes et de peines d’emprisonnement conformes à la loi, sans préjudice des autres sanctions prévues.