Sur fond de l’escalade des tensions avec le régime israélien, le mouvement de résistance libanais Hezbollah a une fois de plus affirmé qu’il cesserait ses frappes de représailles contre Israël une fois la guerre à Gaza terminée.
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Qassem, a fait ces remarques lors d’une réunion avec le directeur adjoint du Service fédéral de renseignement allemand (BND), Ole Diehl, le week-end dernier, selon des informations.
La réunion a été centrée sur les tensions croissantes entre le Hezbollah et Israël, sur la manière d’éviter une guerre à grande échelle et sur l’exigence de mettre fin aux représailles du Hezbollah contre le régime israélien en soutien aux Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée.
Le quotidien libanais Al-Akhbar a écrit lundi que les deux parties avaient refusé de commenter la réunion, mais les agences de presse allemandes avaient indiqué qu’un avion des services de renseignement du pays avait effectué une brève escale à l’aéroport international de Beyrouth samedi soir.
Selon des sources bien informées, la réunion s’est tenue dans une ambiance positive.
Les rapports affirment que l’envoyé allemand a fait part de l’intention d’Israël de renvoyer les colons israéliens déplacés dans les kibboutz du nord des territoires occupés quitte à mener la guerre contre le Hezbollah pour atteindre cet objectif.
La réponse de Qassem fait écho à ses commentaires antérieurs à Diehl en janvier, soulignant que toute discussion sur un cessez-le-feu dans le sud du Liban dépend du cessez-le-feu à Gaza. Il a exhorté l’Allemagne à faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à son agression.
« La guerre ne s’arrête pas au Liban à moins qu’elle ne s’arrête à Gaza », a déclaré Qassem, le 26 janvier.
Par ailleurs, un haut responsable du Hezbollah a déclaré que la Résistance au Liban n’avait pas peur des menaces de guerre à grande échelle de l’ennemi. « Leur force et leur disponibilité, ainsi que leur courage inébranlable, constituent une défense solide contre tout conflit potentiel », a-t-il déclaré.
La rencontre à Beyrouth était la deuxième entre les deux responsables dans le cadre des efforts occidentaux visant à séparer le front libanais du front palestinien et à persuader la Résistance libanaise de cesser de soutenir le mouvement de résistance du Hamas.
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, lors d’un entretien téléphonique avec le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri-Kani, a demandé à Téhéran d’aider à empêcher une nouvelle escalade dans la région, quelques jours après avoir appelé les puissances mondiales à jouer un rôle de médiateur pour réduire les tensions régionales.
Baerbock a appelé à un cessez-le-feu « urgent » dans la bande de Gaza assiégée. « Cela calmera également le front nord », a-t-elle déclaré.
Lors de sa visite d’une journée à Beyrouth la semaine dernière, Baerbock a averti qu’une « erreur de calcul » pourrait déclencher une véritable guerre entre Israël et le Hezbollah.
La semaine dernière, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a averti qu’« aucun endroit » dans les territoires occupés par Israël ne serait épargné par les armes de la Résistance en cas d’une guerre à part entière.
Nasrallah a également déclaré que le Hezbollah attaquerait tout autre pays de la région qui aiderait Israël dans l’effort de guerre, citant Chypre, qui a accueilli les forces israéliennes pour leur permettre de s’entraîner sur son sol.