Les deux candidats en lice pour la présidentielle iranienne, Massoud Pezeshkian et Saïd Jalili, s’affrontent lors du premier débat télévisé du second tour de l’élection présidentielle iranienne de 2024 pour présenter leurs projets sur les questions politiques et culturelles.
Il s’agit du premier des deux débats avant le second tour de l’élection présidentielle du 5 juillet. Le deuxième débat aura lieu mardi soir.
La campagne électorale pour le second tour a commencé dimanche, un jour après l’annonce des résultats de l’élection du 28 juin par le ministère de l’Intérieur. Pezeshkian et Jalili ont obtenu le plus grand nombre de votes, mais aucun candidat n’a réussi à obtenir la majorité absolue, ouvrant la voie au second tour.
Pezeshkian est un ancien ministre de la Santé et un haut législateur de la ville de Tabriz, dans le nord-ouest du pays. Jalili est l’ancien négociateur en chef des pourparlers nucléaires.
Les lignes qui suivent reposent sur les déclarations des deux candidats en lice au début de leur débat télévisé organisé par la Radiodiffusion de la République islamique d’Iran (IRIB) :
Pezeshkian :
Je suis allé en pèlerinage (pendant la campagne) et, certains m’ont traité d’hypocrite. Suis-je un hypocrite ?
Certains de ceux qui constituent l’épine dorsale de la Révolution islamique n’ont pas de moyens de subsistance sûrs.
Nous sommes un groupe d’élites avec nos propres moyens de subsistance, et le peuple a les siens.
Le problème des pauvres, c’est nous. Il y a des lois et des programmes qui doivent être mis en œuvre.
Si nous voulons augmenter la participation (aux élections), ils [les Iraniens] doivent croire que les responsables sont assis à la même table qu’eux.
Jalili :
Le point soulevé par M. Pezeshkian est correct. Si nous voulons que les gens participent, nous devons aussi les voir et les impliquer. En retour, ils doivent sentir qu’ils peuvent façonner un mouvement collectif avec le gouvernement.
(S’adressant à Pezeshkian) : Vous avez parlé des femmes. Nous avons maintenant plusieurs millions de femmes qui sont cheffes de famille ou qui ont des tuteurs pauvres. Il faut les prendre en compte dans votre plan.
L’ambiance (actuelle) ne favorise pas la participation des citoyens. Les citoyens doivent redécouvrir leurs problèmes dans ces discussions. (…)
Pezeshkian :
Les médias ont affirmé que nous augmenterions le prix de l’essence mais, ce n’est pas le cas. Je ne prendrai aucune mesure sans le consentement du peuple et, je déclare cela avec fermeté.
La participation qui a eu lieu (aux élections du 28 juin) est préoccupante. Il est inacceptable que 60 % des Iraniens ne se soient pas rendus aux urnes.
Lorsque nous ignorons les droits des citoyens et nous n’écoutons pas leurs voix, s’attendre à ce qu’ils se rendent aux urnes n’est pas une attente raisonnable.
Jalili :
L’une des fiertés de la République islamique et du grand mouvement (initié par) l’Imam Khomeiny est que le rôle décisif joué par le peuple iranien dans les élections organisées dans le pays est reconnu par le monde entier.
Si l’Iran a du pouvoir, du progrès et du succès, c’est le résultat de la participation du peuple.
Au cours de la Défense sacrée, c’était également le peuple qui a guidé l’Iran à travers les difficultés.
Notre slogan est que chaque Iranien a un rôle magnifique à jouer et que cela peut être réalisé grâce à la participation du peuple. (…)