TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Moyen-Orient   /   L’INFO EN CONTINU

Washington a interdit l’exportation de médicaments destinés aux victimes d’attaques chimiques en Iran (Bagheri-Kani)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri-Kani, s’exprime lors d’une cérémonie marquant la journée nationale de la lutte contre les armes chimiques et microbiologiques, le lundi 1er juillet 2024 à Téhéran. ©Defa Press

Les États-Unis continuent de nuire aux victimes iraniennes des attaques chimiques en imposant des sanctions qui bloquent l’accès du pays aux médicaments essentiels, a déclaré, lundi 1er juillet, le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagher-Kani.

Il a fait ses remarques lors d’une cérémonie marquant la journée nationale de la lutte contre les armes chimiques et microbiologiques qui s’est tenue aujourd’hui à Téhéran. Cette journée coïncide avec le 37ème anniversaire de l’attaque chimique dévastatrice contre la ville iranienne de Sardasht ; attaque menée par l’ancien dictateur irakien. Saddam Hussein a été rappelons-le, soutenu et aidé, tout long de cette guerre, par les pays occidentaux.

Bagheri-Kani a en effet rappelé que les pays occidentaux avaient apporté à Saddam leur plein soutien, tant sur le champ de bataille que sur la scène diplomatique, pendant la guerre imposée contre l’Iran ; une guerre qui a duré huit années dans les années 1980.

L’Occident n’a pas permis au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter ne serait-ce qu’une seule résolution ou de mener une quelconque action dissuasive contre le régime de Saddam, a-t-il déploré, soulignant que la nature dictatoriale de Saddam n’était pas le seul facteur ayant conduit à l’attaque chimique contre Sardasht.

Téhéran: « Pas de prescription pour les actions en réparation des victimes des attaques chimiques de Sardasht »

Le diplomate iranien a expliqué que les États-Unis avaient paralysé les mécanismes mondiaux et contrecarré tout effort des organisations internationales pour empêcher Saddam de mener l’attaque.

Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim a souligné que les États-Unis et leurs alliés occidentaux bloquaient désormais l’accès de la République islamique d’Iran aux médicaments nécessaires aux victimes d’attaques chimiques, malgré les efforts constants du pays au cours des quatre dernières décennies pour leur fournir des services médicaux et thérapeutiques.

Cependant, selon Bagheri-Kani ; ce qui aggrave les problèmes des victimes d’attaques chimiques, c’est l’imposition de sanctions qui les empêchent d’accéder aux équipements et aux médicaments dont ils ont besoin.

Le 28 juin 1987, le régime de Saddam a largué des bombes au gaz moutarde sur Sardasht, une petite ville de la province iranienne de l’Azerbaïdjan de l’Ouest. L’attaque a tué en martyr au moins 119 civils iraniens et elle a fait 8 000 blessés parmi lesquels des personnes devenues invalides à vie.

Iran : anniversaire du bombardement chimique de Sardasht

« L’Iran est le pays le plus actif pour créer un monde sans armes chimiques »

Bagheri Kani a réitéré le soutien de la République islamique à l’élimination des armes de destruction massive, affirmant que l’Iran est l’un des pays « les plus efficaces et les plus actifs » pour établir un monde sans armes chimiques.

Depuis le début de l’agression militaire de Saddam jusqu’à la fin de la guerre imposée, l’ancien régime irakien a utilisé des armes chimiques plus de 500 fois contre les militaires iraniens ainsi que contre les civils se trouvant dans les cinq provinces frontalières, a-t-il affirmé.

Lors de ces attaques inhumaines, une large gamme de produits chimiques toxiques, notamment du gaz moutarde, des agents neurotoxiques et des agents suffocants, ont été utilisés contre les Iraniens ; certains d’entre eux étant utilisés pour la première fois, selon le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim.

Au moins, 10 000 Iraniens ont été tués et plus de 107 000 civils dont des femmes et des enfants, ont été blessés lors de ces attaques, a-t-il déploré.

Selon les documents des agences de renseignement occidentales et les rapports des mécanismes d’enquête des Nations unies sur le programme des armes de destruction massive du régime de Saddam, des ressortissants, des entreprises et des gouvernements occidentaux ont joué un rôle clé dans l’équipement et le financement du programme chimique du régime de Saddam, a déclaré Bagheri-Kani.

« Il existe de preuves valables sur l’implication de l’Occident dans le bombardement chimique à Sardasht »

Ces pays occidentaux, notamment l’Allemagne, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, ont permis au régime de Saddam d’utiliser à plusieurs reprises et de manière extensive des armes chimiques contre les militaires et les civils iraniens pendant la guerre imposée, a-t-il ajouté.

Bagheri-Kani a souligné que l’Iran a toujours mis l’accent sur la poursuite de ses exigences légitimes, légales et morales auprès de tous les gouvernements qui ont été directement ou indirectement responsables de l’équipement militaire du régime de Saddam.

L’Iran appelle les Pays-Bas à demander des comptes à tous ceux qui ont coopéré à l’équipement militaire du régime de Saddam, a-t-il martelé.

Iran: l'Allemagne fulmine contre les droits de l'homme malgré sa complicité avec Saddam

« Les crimes israéliens à Gaza sont comparables à des bombardements chimiques »

Ailleurs dans ses remarques, Bagheri-Kani a déclaré que les crimes en cours du régime israélien contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza étaient similaires à des bombardements chimiques.

« Aujourd’hui, nous avons besoin d’une action décisive pour mettre fin aux crimes à Gaza », a ajouté le diplomate iranien, avant de souligner que les atermoiements et l’apaisement des pays occidentaux ont encouragé le régime israélien à tuer davantage de Palestiniens.

« L'appel de Ben-Gvir à tuer des détenus palestiniens reflète une mentalité criminelle odieuse »

« Les mêmes pays qui ont soutenu Saddam dans l’utilisation d’armes chimiques sont directement complices du crime israélien à Gaza », a-t-il souligné.

Au moins 37 900 Palestiniens, principalement des enfants et des femmes, ont été tués en martyr et plus de 87 060 autres blessées lors de la guerre sanglante lancée le 7 octobre 2023 par l’entité sioniste.

Cette guerre bénéficie du soutien militaire et politique sans réserve des alliés occidentaux du régime israélien à l’instar de Washington et de Paris. 

Gaza : une douzaine de Palestiniens tués lors des bombardements israéliens

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV