Le Jihad islamique palestinien a condamné avec véhémence les propos du ministre israélien Itamar Ben-Gvir qui a récemment appelé à l’exécution par balles des prisonniers palestiniens dans les prisons du régime.
Dans un communiqué publié , dimanche 30 juin, le mouvement de résistance palestinien a souligné que les propos tenus par « le nazi Itamar Ben-Gvir reflètent une mentalité criminelle odieuse basée sur l’effusion de sang ».
Et d'ajouter que cet appel s'inscrit dans le cadre de ses politiques précédentes contre les détenus palestiniens, notamment celles de les priver de nourriture, d’eau et de médicaments, et de pratiquer les formes les plus brutales de torture systématique à leur encontre.
Le Jihad islamique palestinien a noté que les politiques de Ben-Gvir sont une tache de « honte pour tous ceux qui soutiennent ou restent silencieux face aux crimes de l’entité sioniste » contre les Palestiniens.
« Notre peuple fera face à ces politiques criminelles et à la mise en danger de la vie de nos prisonniers avec toute la force, la détermination et la résistance », a déclaré le mouvement.
Et de conclure : « Les combattants de la Résistance n’abandonneront pas nos courageux prisonniers aux mains de meurtriers et de criminels. »
Le communiqué du Jihad islamique intervient après que Ben-Gvir a appelé à tirer une « balle dans la tête » des Palestiniens détenus derrières les barreaux israéliens.
Le ministre extrémiste a également appelé les députés de la Knesset à adopter un projet de loi qui ouvrirait la voie à l’exécution des prisonniers palestiniens.
En plus, il a ajouté que les prisonniers palestiniens doivent recevoir une quantité minimale de nourriture juste pour les maintenir en vie jusqu'à ce que la loi soit promulguée.
En mars 2023, la Knesset a approuvé l'avant-texte d'un projet de loi qui prévoit que la peine de mort soit prononcée contre les prisonniers palestiniens. Le projet de loi proposé nécessite deux autres lectures avant d’entrer en vigueur.
En avril, Ben-Gvir a suggéré que certains Palestiniens pourraient être « tués » au lieu d’être kidnappés pendant la guerre génocidaire du régime contre Gaza.
« Pourquoi y a-t-il tant d’arrestations ? Vous ne pouvez pas en tuer ? Vous voulez me dire qu’ils se rendent tous ? Que devons-nous faire avec tant de personnes arrêtées ? C’est dangereux pour les soldats », a demandé Ben-Gvir au chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, lors d’une réunion du cabinet de guerre où il a remis en question la nécessité de la détention d’un grand nombre de Palestiniens.
Ben-Gvir a également exigé que l’armée tire sur les femmes et les enfants palestiniens dans le territoire palestinien assiégé pour « protéger » les forces israéliennes.