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Téhéran: « Pas de prescription pour les actions en réparation des victimes des attaques chimiques de Sardasht »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le 28 juin 1987, l'Irak a largué des bombes au gaz moutarde de fabrication occidentale sur Sardasht, dans la province de l'Azerbaïdjan de l'Ouest, en Iran, tuant 119 personnes et en blessant 8 000 autres.

Le ministre des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri Kani, a souligné que l'Iran intenterait certainement un procès contre les responsables des attaques chimiques contre le pays, soulignant qu'une telle action juridique n'est pas soumise à expiration et que cette action à intenter permettra d’éviter de nouvelles tragédies telles que celle de la ville de Sardasht.

Il a tenu ces propos dans un message publié samedi pour marquer le 37ème anniversaire de l'attaque chimique contre Sardasht par l'ancien dictateur irakien soutenu par l'Occident, Saddam Hussein.

Bagheri Kani a déclaré que l'usage généralisé d'armes chimiques par le régime de Saddam contre l'Iran a été rendue possible à la suite du soutien politique, militaire et diplomatique des États-Unis et de la Grande-Bretagne, sans oublier l’appui financier, scientifique et technique de certains gouvernements et entreprises européens, notamment l'Allemagne et les Pays-Bas.

Ces pays, a-t-il ajouté, ont empêché l’Iran de défendre les droits des survivants des attaques chimiques devant les tribunaux internationaux.

« L'engagement de poursuivre les auteurs et les complices des attaques chimiques contre la République islamique d'Iran ne sera jamais soumis au passage du temps [aux lois de l’expiration des actions en justice]», a-t-il assuré.

Iran : anniversaire du bombardement chimique de Sardasht

« En plus de poursuivre les criminels devant « les cours de la conscience humaine et de l’opinion publique », les tribunaux nationaux et internationaux devraient également assumer leur responsabilité et demander des comptes à ces criminels… afin d’empêcher que de telles tragédies ne se reproduisent plus désormais. »

Bagheri Kani a également souligné que les victimes des armes chimiques, fournies à l'Irak par l'Occident, sont aujourd'hui les victimes des sanctions inhumaines imposées à l'Iran par ces mêmes États.

« Les mêmes pays qui ont pleinement soutenu Saddam dans la production et l’utilisation des armes chimiques contre les Iraniens, y compris les femmes et les enfants opprimés de Sardasht, sont aujourd’hui aussi les partisans à part entière et les partenaires directs du génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité que commet Israël dans la bande de Gaza », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Les mêmes pays qui bloquent l’accès aux médicaments par les sanctions aux victimes des armes chimiques soutiennent pratiquement et ouvertement le régime israélien qui fait obstacle à la livraison de la nourriture et des médicaments à la population gazaouie en utilisant la famine comme arme de guerre. »

Le ministre des Affaires étrangères par intérim a en outre souligné que l'Iran avait la ferme volonté de s'opposer sérieusement à l’utilisation par un quelconque Etat des armes chimiques car notre pays a été jusque-là et dans l’histoire moderne de l’humanité, la plus grande victime de l'utilisation de ces armes.

La République islamique, a-t-il déclaré, attache une grande importance à la réalisation des objectifs de la Convention sur les armes chimiques et poursuit ses efforts en faveur d'un monde sans armes chimiques.

Le 28 juin 1987, le régime de Saddam a largué des bombes au gaz moutarde sur Sardasht, une petite ville de la province iranienne de l’Azerbaïdjan de l’Ouest.

L’attaque a tué au moins 119 civils iraniens et elle en a blessé 8 000 autres ; laissant certains d’entre eux handicapés à vie. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV