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L’Iran dénonce une tentative ratée de coup d’État en Bolivie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'appareil diplomatique de la RII condamne le récent putsch raté en Bolivie, le 27 juin 2024. ©AP

L'Iran a condamné une tentative de coup d'État manquée en Bolivie, soulignant la nécessité de rétablir l'ordre et la loi dans ce pays d'Amérique du Sud.

« Nous condamnons le coup d'État contre les fondements de la démocratie ainsi que l'attaque contre les institutions démocratiques et le gouvernement légal en Bolivie », a déclaré ce jeudi 27 juin Nasser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.

Les troupes de l’ancien commandant général de l'armée, Juan José Zuniga, limogé en début de semaine alors qu'il était commandant de l'armée bolivienne, ont attaqué mercredi après-midi le palais présidentiel dans la capitale La Paz et ont pris position sur la place extérieure, où se trouvent les principaux bâtiments publics. La télévision bolivienne a montré deux chars et un certain nombre d’hommes en uniforme militaire devant le palais du gouvernement.

Cependant, Zuniga a ensuite appelé les soldats quelques heures plus tard à se retirer, tout après que des dirigeants du monde entier ont qualifié les actions de l’armée d’illégales.

Le retrait des soldats a été suivi de l’arrestation de Zuniga après que le procureur général a ouvert une enquête contre lui.

Le ministre du Gouvernement, Eduardo del Castillo, a déclaré qu'outre Zuniga, l'ancien vice-amiral de la marine, Juan Arnez Salvador, avait également été arrêté.

« Quel était l’objectif de ce groupe ? L'objectif était de renverser l'autorité démocratiquement élue », a déclaré le ministre aux journalistes en annonçant les arrestations.

L’ex-chef militaire rebelle avait prétendu vouloir « restructurer la démocratie » et que même s'il respectait pour l'instant le président bolivien, il y aurait un changement de gouvernement.

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Le président bolivien a condamné la tentative de putsch, ayant appelé le public à « s'organiser et à se mobiliser en faveur de la démocratie ».

« Nous ne pouvons pas permettre qu'une fois de plus des tentatives de coup d'État fassent des victimes en Bolivie », a-t-il déclaré dans un message télévisé adressé à ses concitoyens depuis le palais présidentiel.

S’adressant aux Boliviens, le président Luis Arce a qualifié le retrait des forces rebelles de victoire pour la démocratie du pays : « Un grand merci au peuple bolivien. Vive la démocratie. »

Mercredi soir, le ministre de la Défense, Edmundo Novillo, a déclaré que « tout est désormais sous contrôle ». Entouré des nouveaux chefs militaires nommés par Arce, Novillo a déclaré que la Bolivie avait vécu un « coup d’État raté ».

Entre-temps, le ministre de la Justice, Ivan Lima, a nié les allégations de Zuniga selon lesquelles il décidait d’établir la démocratie dans le pays, précisant que l’ancien chef militaire rebelle tentait de justifier ses actes. Lima a par ailleurs souligné qu’il serait traduit en justice.

« Les procureurs requerront la peine maximale de 15 à 20 ans de prison contre Zuniga pour avoir attaqué la démocratie et la Constitution », a déclaré Lima via la plateforme X.

L’ancien président Evo Morales a également dénoncé les actions de l’armée, appelant à des poursuites pénales contre Zuniga et ses « complices ».

La Bolivie a connu une longue histoire de troubles politiques depuis son indépendance en 1825.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV