Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Bamako avance vers la ratification de l’Accord de coopération militaire avec Moscou
Le gouvernement malien a adopté les projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord sur la coopération militaire et technique entre Bamako et Moscou. Cela a eu lieu au cours du Conseil des ministres qui s’est tenu ce jeudi.
« La coopération militaire et technique occupe une place de choix dans les relations d’amitié et de coopération que la République du Mali entretient avec la Fédération de Russie », précise le communiqué du gouvernement.
Le document précise également les domaines de coopération concernés par cet accord : l’exploitation, la réparation et la modernisation des matériels livrés, ainsi que l’assistance technique ; la formation des spécialistes pour la réalisation des programmes communs dans le domaine de la coopération militaire et technique ; la formation des spécialistes militaires dans les écoles russes appropriées en tenant compte des besoins et des potentialités des parties. Les gouvernements russe et malien ont signé un accord de coopération militaire et technique en 2003 pour une durée de cinq ans. Ce délai passé, l’accord est renouvelé automatiquement tous les ans. La coopération militaire avait été à l’ordre du jour des discussions entre le ministre malien des Affaires étrangères et son homologue russe à Moscou en février dernier. Abdoulaye Diop avait alors noté qu’elle connaissait une « dynamique positive ». Sergueï Lavrov a pour sa part constaté le renforcement des capacités de défense du Mali grâce à la formation du personnel en Russie et à la fourniture d’équipements.
2. TV5 Monde Afrique suspendue pour six mois au Burkina Faso
TV5 Monde Afrique est suspendue pour six mois au Burkina Faso. Cette suspension est assortie d’une amende de 50 millions de francs CFA.
Le CSC donne des précisions sur cette suspension. « La décision de l’instance de régulation de la communication fait suite à des manquements à la loi constatés dans le contenu d’une des éditions du journal télévisé en date du 17 juin 2024.
Dans cette édition qui avait pour invité monsieur Newton Ahmed Barry, le CSC y a relevé des insinuations malveillantes, des propos tendancieux frisant la désinformation et des affirmations de nature à minimiser les efforts consentis par les autorités de la Transition, des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des populations dans l’élan de reconquête du territoire national ». En rappel, la télévision TV5 Monde-Afrique avait fait l’objet de sanction par le CSC le 27 avril 2024, en lien avec la diffusion du contenu d’un rapport de l’ONG Human Rights Watch portant des accusations sur les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso.
Déjà, le Conseil supérieur de la communication avait ordonné le 25 avril la suspension pendant deux semaines de Voice of America et de BBC Afrique à la suite de la diffusion d’un rapport de Human Rights Watch accusant l’armée burkinabée d’exactions contre des civils.
Dans un entretien à la télévision nationale burkinabée, le chef de l’État du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traore, s’est expliqué concernant cette suspension.
« Ces presses internationales se battent pour leur pays, c’est normal. Ceux-là qu’on a fermés ici, tout ce qu’il divulgue comme information, c’est pour les intérêts de leur pays. Ce qui nous écœure, c’est souvent les presses locales qui relayent ça. C’est ça qui est dangereux. Est-ce que ça veut dire qu’ils n’ont pas l’intelligence de comprendre que ceux-là (ces presses internationales), tout ce qu’ils publient c’est pour l’intérêt de leur pays ?
Les FDS sont en train de monter en puissance. Il y a beaucoup de victoires. Aujourd’hui, on ne s’assoit pas qu’on vienne nous attaquer. On est à l’offensive. L’armement qu’on est en train d’acquérir et tous ces équipements ça ne leur plaît pas. Parce que nous allons réussir à vaincre le terrorisme. Pourtant, ils ont créé ça (le terrorisme), pour que nos États ne puissent pas être des États et continuer à nous exploiter. C’est nos ressources ! Mais si vous avez une armée, ils ne peuvent pas se permettre ça.
3. Le Mali se dote d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption
Les autorités de la transition prévoient plus de 6 milliards 772 millions de FCFA, pour mettre en œuvre le plan quinquennal de la stratégie de lutte contre la corruption. L’annonce a été faite à l’ouverture des sessions de partages et d’appropriation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et son plan d’action 2023-2027. L’initiative du Ministère de la refondation en partenariat avec l’ambassade du Canada. Aboubacar Tiécoura Konaté est conseiller technique à ce département. Selon lui, ce document a pour vision de doter le Mali d’un mécanisme opérationnel afin de lutter contre la corruption et promouvoir la bonne gouvernance. “C’est un document qui ramasse un peu comment est-ce que nous envisageons effectivement de combattre la corruption. Il y a effectivement des axes stratégiques, la gouvernance et les réformes. Le deuxième axe, c’est la prévention des faits de corruption, la répression et la communication”, explique M.Konaté qui demande l’accompagnement des uns et des autres dans ce combat. Des responsables des organisations de lutte contre la corruption se réjouissent de cette initiative. Moussa Ousmane Touré, président du réseau des associations maliennes de lutte contre la corruption affirment qu’il y a des actions phares dans le document. Comme exemple, il cite “des actions de sensibilisation”. “Nous, nous sommes un réseau qui dénonce. Avant de dénoncer, il faut d’abord sensibiliser, parce que beaucoup s’adonnent aux pratiques corruptives par ignorance”, martèle M.Touré. Donc il pense qu’“en essayant de mettre ces axes en œuvre, ça pourra véritablement aider à lutter contre la corruption”. Des participants précisent que les femmes et les jeunes ont aussi leur rôle à jouer. “Je pense que c’est surtout ces jeunes-là qu’il faut mettre en avant. C’est à eux qu’il faut réellement inculquer ces valeurs-là et j’espère qu’ils vont s’en sortir vraiment satisfaits”, indique une participante. Pour atteindre des objectifs probants, un participant invite “tout le monde à s’y mettre”. “J’appelle les femmes à voir et à revoir cette stratégie. Vu ce qui se trouve dans ce document, tel que la lutte contre l’impunité, il peut vraiment aider le pays à sortir du gouffre”, lance une dame. À noter que le financement de la stratégie Nationale de lutter contre la corruption sera assuré par le budget national à 70% et la contribution de 30% des partenaires techniques et financiers, selon les autorités.