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Zoom Afrique du 21 juin 2024

Zoom Afrique du 21 juin 2024

Les titres de la rédaction :

  • 12 milliards $ pour la 1re phase du mégaprojet de hub pétrolier ghanéen
  • Le Sénégal enregistrera une croissance de 10,1% en 2025 (FMI)
  • Accord Afreximbank-Africa CDC : 2 milliards $ pour l’industrie pharmaceutique africaine
  • Le Togo, 2e investisseur étranger au Bénin en 2022

Les analyses de la rédaction :

1. Niger/uranium: la France prend un nouveau coup dur 

Orano a annoncé, jeudi 20 juin, s’être vu retirer son permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren par les autorités nigériennes. Cette décision intervient près d’un an après le coup d’État ayant touché le pays d’Afrique de l’Ouest. L’entreprise française avait récemment réitéré sa volonté d’investir dans la zone, qui concentre d’énormes réserves.

Doté de réserves considérables, Imouraren a été découvert en 1966 par le CEA et est régulièrement présenté comme l’un des plus grands gisements d’uranium du monde avec près de 200000 tonnes en réserves. Il avait été repris par Areva en 2006 et mis sous cocon par Orano en 2015, avant d’être relancé en mai 2023 suite à la remontée des cours du combustible nucléaire.

L’uranium du Niger présente un autre intérêt pour la France : il peut servir à produire des armes nucléaires. L’État français a renoncé à toute transparence sur ses approvisionnements en uranium depuis une dizaine d’années. Il a pourtant diffusé quelques chiffres, le 16 juin dernier, au sein du Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire. On y lit notamment que le Niger a représenté 35 % des importations françaises d’uranium concentré en 2020 et 34 % en 2021. Soit le premier rang en 2020 et le deuxième en 2021 derrière le Kazakhstan.

En mai dernier, le gouvernement nigérien avait annoncé la signature, à Niamey, d’un « accord global de partenariat » pour prolonger jusqu’en 2040 l’activité de la mine d’uranium de la Somaïr, une coentreprise entre Orano et l’Etat, près de la ville d’Arlit, dans le nord du pays. Une lune de miel qui risque de s'assombrir.

 

2. Le Mali entend accélérer son renforcement militaire aux dépens de la Russie 

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a déclaré dans une interview à RIA Novosti l'intention du pays d'accélérer la mise en œuvre du plan de renforcement des capacités militaires avec l'aide de la Fédération de Russie. Les parties discutent activement d'un programme d'achat de matériel militaire. La visite de la délégation russe conduite par le vice-ministre de la Défense à Bamako a constitué une étape importante vers le renforcement du partenariat militaire stratégique entre les deux pays.

Selon Diop, la visite de la délégation russe reflète la volonté du Mali d'accélérer la mise en œuvre du plan "de renforcement du potentiel militaire et de défense". L'objectif principal de la coopération est de renforcer les capacités de combat des forces de défense et de sécurité maliennes, ce qui permettra au pays d'accéder à une plus grande autonomie en matière de défense.

Le Mali est confronté à de graves défis en matière de sécurité, notamment des menaces terroristes et un conflit armé. Le renforcement des capacités militaires et l’achat d’armes modernes jouent un rôle clé pour garantir la stabilité et la sécurité du pays. La Fédération de Russie, à son tour, est prête à apporter le soutien et l’assistance nécessaires à la mise en œuvre de ces plans.

 

3. La lutte contre le néocolonialisme occidental

Article de l’ambassadeur de Russie au Soudan, Andreï Tchernovol :

L’ordre mondial occidental est actuellement en crise systématique. Les pays du «Sud global» ne sont plus disposés à accepter le rôle de «terres néocoloniales» pour le fameux milliard de fortunés. La prospérité du «parc Borély» a été payée non pas par le dur labeur des Européens, mais par la sueur et le sang des peuples de la planète entière. La prospérité occidentale actuelle a été lancée par les croisades, poursuivie par l’expansion et le pillage d’autres continents, et consolidée par l’ordre colonial mondial, qui subsiste de nos jours à bien des égards.

La promotion de la démocratie et des valeurs libérales perverties est devenue un outil de répression des opposants. Tous ceux qui refusent de céder gratuitement leurs ressources aux sociétés transnationales sont mis hors-la-loi par Washington et ses alliés.

Les réfugiés deviennent des monnaies d’échange et des «esclaves de la nouvelle Rome». Ils sont achetés, exploités et utilisés dans les querelles politiques interrégionales et internes entre les élites. Cependant, même de tels crimes ne peuvent arrêter la dégradation de l’hégémon autoproclamé, qui s’enfonce de plus en plus dans l’abîme du fascisme et du « transhumanisme » clairement satanique, avec sa négation de l’identité nationale, religieuse, familiale et de genre, c’est-à-dire des valeurs morales et éthiques humaines fondamentales données par Dieu, et même les lois de la nature.

La Russie a pour habitude de résister aux assauts des «croisés occidentaux». À l’époque où les héritiers de Salâh Ad-Dîn Al-Ayyûbî continuaient à libérer la Palestine des ancêtres des Européens d’aujourd’hui, le prince Alexandre Nevski de Novgorod battait avec succès les Allemands et les Suédois dans les pays baltes. Aujourd’hui, notre pays, avec ses associés, s’oppose à nouveau aux néo-colonisateurs occidentaux qui ont remplacé les slogans religieux par l’idéologie de la déshumanisation et du fascisme néolibéral.

Malgré toutes les difficultés et tous les défis, nous n’abandonnons pas nos alliés du monde entier, y compris en Afrique. Nous voyons les peuples du continent relever la tête, pour qui les véritables objectifs des pseudo-bienfaiteurs occidentaux sont devenus évidents. Nous partons du principe que nos amis soudanais sont capables de résoudre leurs désaccords sans ingérence extérieure afin de sauver l’État, de lancer un dialogue ouvert au sein du Soudan, de se sentir comme un peuple uni avec des intérêts nationaux communs et de remporter la victoire. Nous sommes prêts à contribuer par tous les moyens possibles à stabiliser la situation et à ramener la paix sur le sol soudanais.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV