Les experts des Nations unies affirment que les entreprises qui fournissent des armes à Israël pourraient être « complices » des violations des droits de l’homme et du droit international commises par le régime israélien.
Dans un communiqué publié le jeudi 20 juin, un groupe de 30 experts, dont plusieurs rapporteurs spéciaux de l'ONU, ont appelé les entreprises qui arment Israël à cesser immédiatement leurs échanges commerciaux « même s'ils sont effectués dans le cadre de licences d'exportation existantes ».
« Ces entreprises, en envoyant des armes, des pièces, des composants et des munitions aux forces israéliennes, risquent d’être complices de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire », ont-ils déclaré.
Ils ont également souligné les récentes décisions rendues par la Cour internationale de Justice (CIJ) contre la guerre génocidaire menée par Israël dans la bande de Gaza et une demande déposée par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d’émettre des mandats d'arrêt contre des responsables israéliens accusés de crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
« Dans ce contexte, la poursuite des transferts d’armes vers Israël peut être considérée comme une aide délibérée à des opérations qui contreviennent aux droits de l’homme et au droit international humanitaire », ont ajouté les experts de l’ONU.
Ils ont en outre exhorté à mettre fin à la fourniture indirecte d’armes à Israël par l’intermédiaire de pays tiers.
L’attaque israélienne contre Gaza, selon les experts, se caractérise par des attaques « aveugles et disproportionnées » contre la population civile et les infrastructures du territoire palestinien assiégé.
« Il est plus urgent que jamais d'imposer un embargo sur les armes à Israël et d'amener les investisseurs à prendre des mesures décisives, en particulier à la lumière des obligations des États et des responsabilités des entreprises en vertu des Conventions de Genève, de la Convention sur le génocide, des traités internationaux relatifs aux droits de l'homme et des Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme », ont-ils souligné.
Mercredi, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a publié un bilan de six frappes meurtrières menées par l'armée israélienne à Gaza entre octobre et décembre 2023.
Il a conclu que le régime de Tel-Aviv « pourrait avoir systématiquement violé les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution lors de la campagne de bombardements ».
Israël a déclenché sa guerre brutale contre la bande de Gaza le 7 octobre après que le groupe de résistance Hamas a mené l'opération Tempête d'Al-Aqsa contre l'entité usurpatrice en représailles à ses atrocités accrues contre les Palestiniens.
Jusqu’à présent, Israël a tué au moins 37 431 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et en a blessé 85 653 autres.