Premier pays d’Amérique latine à avoir imposé des sanctions à l’entité sioniste, la Colombie va cesser d’exporter du charbon vers les territoires occupés de Palestine afin de faire pression sur le régime israélien pour qu’il mette fin à sa guerre sanglante contre la bande de Gaza, a rapporté, samedi 8 juin, le journal espagnol El País, citant le ministère colombien du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme.
Les sanctions commerciales imposées par la Colombie au régime de Tel-Aviv seront au-delà des mesures diplomatiques prises jusqu’à présent.
La décision, soutenue par les ministères colombiens des Affaires étrangères, des Finances ainsi que des Mines et de l’Énergie, sera mise en œuvre une fois signée par le président colombien Gustavo Petro, qui se trouve actuellement en Suisse pour participer à la conférence de paix sur l’Ukraine.
Vu que la Colombie est le plus grand fournisseur de combustibles fossiles d’Israël, cette décision pourrait affecter considérablement les relations commerciales entre Bogota et Tel-Aviv.
Il est à noter qu’en 2023 la Colombie a vendu environ 450 millions de dollars (415 millions d’euros) de charbon au régime israélien, selon Bloomberg.
En réaction à l’interdiction des exportations de charbon en Palestine occupée, l’Association minière de la Colombie a fait part des « impacts importants » de cette décision, soulignant que le régime israélien est l’un des plus grands importateurs de combustibles fossiles de Bogota.
La décision du gouvernement colombien a été prise après que Bogota a annoncé en mai 2024 avoir rompu ses relations diplomatiques avec le régime de Tel-Aviv, en raison de sa guerre brutale contre la bande de Gaza, qui a fait plus de 36 801 martyrs et au moins 83 680 blessés, principalement des femmes et des enfants.
En ce qui concerne les échanges commerciaux entre Bogota et Tel-Aviv, le journal colombien La República a rapporté que depuis la signature de l’accord de libre-échange en 2020, les exportations de ce pays sud-américain en Palestine occupée ont augmenté de 67,02%.
Ainsi, on assiste à la rupture des relations diplomatiques avec Israël par un pays qui entretient des relations étroites avec le régime sioniste depuis des années au sein des gouvernements successifs de droite et de centre-droit.
