Lundi, un groupe d'experts des Nations unies a appelé tous les pays à reconnaître l'État palestinien.
Depuis la création de l’État de Palestine en 1988, la plupart des pays ont déjà et à juste titre reconnu le statut d'État à ce territoire. Cependant, une dizaine de pays importants sur la scène internationale dont l’Argentine, l’Australie, le Canada, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie, le Japon, le Mexique, la Corée du Sud, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis n’ont pas encore reconnu le statut d’État à la Palestine.
Cet appel intervient moins d'une semaine après que l'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu l’État palestinien, suscitant la colère d'Israël qui se retrouve de plus en plus isolé sur la scène internationale.
Les experts, dont le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens, ont déclaré que la reconnaissance d'un État palestinien était une reconnaissance importante des droits du peuple palestinien et de sa lutte pour la liberté et l'indépendance.
« Il s'agit d'une condition préalable à une paix durable en Palestine et dans l'ensemble du Moyen-Orient – à commencer par la déclaration immédiate d'un cessez-le-feu à Gaza et par l’arrêt de toute nouvelle incursion militaire à Rafah », ont-ils dit.
« Une solution à deux États reste la seule voie internationalement convenue et en direction de la paix et la sécurité pour la Palestine et pour Israël », ont-ils ajouté.
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Israël a réagi avec fureur à la décision des trois principaux pays européens de reconnaître un État palestinien, la qualifiant de «récompense pour le terrorisme». Et, le régime a rappelé immédiatement ses ambassadeurs en Irlande, en Norvège et en Espagne.
Les ambassadeurs des trois principaux pays européens ont été convoqués par le ministère des Affaires étrangères du régime sioniste à une réunion au cours de laquelle ils ont été contraints de regarder des images de propagande sur les crimes présumés du mouvement de résistance palestinien Hamas.
Il a été difficile pour le régime israélien d'accepter la décision des trois pays européens car il ne reconnaît pas les droits et acquis des Palestiniens en menant depuis longtemps une politique expansionniste consistant à s'emparer de tous les territoires palestiniens, en violation évidemment des résolutions de l'ONU et des autres normes du droit international.
La décision des trois pays d'Europe occidentale de reconnaître un État palestinien a brisé l'illusion du régime sioniste selon laquelle il pouvait compter sur le soutien inconditionnel de l’Occident ; peu importe les crimes qu’il commettait contre les Palestiniens.
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Les responsables du régime israélien, afin de mettre en œuvre leurs politiques expansionnistes ont eu recours à la brutalité, à l'occupation et au nettoyage ethnique. En outre, ils ont mis en oeuvre une politique expansionniste plus subtile « tranche par tranche », en construisant des colonies illégales et en faisant de nouvelles revendications territoriales, sans oublier le lobbying diplomatique par le biais de groupes de pression sionistes influents et répartis dans tout l’hémisphère occidental.
L’insistance de Tel-Aviv à reconnaître Qods comme sa « capitale indivise », l’annexion du Golan syrien occupé, la construction de colonies supplémentaires en Cisjordanie et la réduction des terres et des mers palestiniennes internationalement reconnues sont quelques exemples de l’application par la force de cette politique expansionniste.
Heureusement, malgré les efforts considérables déployés par les influents groupes de pression occidentaux, seuls cinq pays ont transféré leurs ambassades à Qods.
La décision des trois pays d’Europe occidentale de reconnaître l’État de Palestine, avec ses frontières de 1967 et avec pour capitale, la ville de Qods, a porté un coup dur aux sionistes, selon les experts.
À cet égard, la République islamique d'Iran a toujours affirmé que l'occupation des territoires palestiniens par les sionistes doit prendre fin et que les Palestiniens doivent retrouver leurs droits inaliénables et leurs acquis en tant qu’ humains ; des droits qui leur ont été enlevés, retirés par les sionistes, avec le soutien sans réserve de leurs bailleurs de fonds occidentaux, en particulier la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Le régime israélien en place mène un génocide qui dure depuis des mois dans la bande de Gaza assiégée. Il a tué des dizaines de milliers de personnes.
La machine à tuer israélienne, suite à une opération de représailles spéciale menée par des groupes de résistance palestiniens, a déclenché la guerre contre Gaza, le 7 octobre 2023.
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Depuis octobre, le régime sioniste soutenu par l’Occident mène donc sa campagne de mort et de destruction en toute impunité contre les Palestiniens et ce, en dépit d’une demande internationale croissante en faveur d’un cessez-le-feu.
Dans un effort conjoint pour mettre fin au génocide palestinien, les gouvernements de plusieurs pays ont intenté une action en justice devant les tribunaux internationaux.
Jusqu'à présent, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin à ses actions génocidaires et de permettre à l'aide humanitaire internationale d'atteindre la bande de Gaza assiégée.
Par ailleurs, le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé un mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien, le « criminel de guerre », Benjamin Netanyahu.