« En brandissant un drapeau palestinien, est-ce que, enfin, le président va se réveiller et se dire qu'il faut cesser de vendre des armes ? », a lancé Sébastien Delogu après son geste polémique, mardi 28 mai à l'Assemblée nationale française. Une chose est sûre, le député LFI a écopé de la plus lourde sanction permise par le règlement intérieur de l'hémicycle : une exclusion de 15 jours du Palais Bourbon, assortie du retrait de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois.
« À l’Assemblée, je ne suis pas du bon côté du règlement, mais je suis du bon côté de l’histoire, je suis bien content et fier d’être du côté de l’histoire », conclut-il.
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Le parti LFI est le défenseur des Palestiniens et a placé cette question au centre de la campagne européenne du 9 juin.
Ce parti, contrairement à d'autres, n'a pas qualifié d'acte « terroriste » l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et a rejeté l'accusation d'antisémitisme portée par certains critiques.
Le président français Emmanuel Macron s'est déclaré le 28 mai prêt à reconnaître l'État indépendant de Palestine, mais cela doit se faire à un « moment utile ». Macron a déclaré : « Il n'y a pas de tabou pour la France et je suis tout à fait prêt à reconnaître l'État palestinien, mais à mon avis, cette reconnaissance devrait se faire à un moment utile. »
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Il a affirmé qu’il ne reconnaissait pas l’État de Palestine sous le coup de l'émotion. La décision de l’Espagne, de la Norvège et de l’Irlande de reconnaître la Palestine a alimenté le débat. Or, les 27 pays de l'UE ne sont pas unanimes à cet égard.