Ce jeudi 16 mai, s'est déroulé le 33ème sommet arabe à Bahreïn, où les dirigeants de 22 pays membre ont unanimement exprimé leur soutien indéfectible au droit du peuple palestinien à établir un État souverain, avec Qods-Est comme capitale.
Lors du sommet, le chef d'État égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a mis en exergue la persistance du régime sioniste à se dérober de ses obligations, particulièrement en ce qui concerne l'acceptation du cessez-le-feu à Gaza.
Al-Sissi a mis en avant le fait qu'Israël, en prenant le contrôle du passage de Rafah, cherche à encercler la bande de Gaza autant que possible. Il a affirmé que Le Caire s'opposait catégoriquement à la destruction de la question palestinienne et à toute tentative de déplacement forcé du peuple palestinien.
Mettant en exergue l'impérieuse nécessité de mettre un terme à la guerre dévastatrice qui sévit contre la nation palestinienne, il a affirmé avec conviction que cette dernière se doit d'ériger son propre État, au sein des frontières de 1967.
A son tour, le président de l'Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, a fermement dénoncé le veto des États-Unis concernant le cessez-le-feu à Gaza et leur opposition à l'établissement d'un État palestinien. « Les États-Unis devraient faire pression sur Israël pour qu'il libère les avoirs de l'Autorité palestinienne », a-t-il indiqué.
Évoquant l'impact du soutien politique et militaire américain sur la destruction de Gaza, Abbas a appelé les pays arabes à réexaminer leurs liens avec Israël. Il a souligné l'importance de prendre des mesures concrètes pour faire face à cette situation critique et pour défendre les droits du peuple palestinien.
Le président irakien Abdul Latif Rashid a, quant à lui, condamné les agissements d'Israël à Gaza, les qualifiant sans équivoque de véritables carnages. Il a réaffirmé le soutien indéfectible de Bagdad à la nation palestinienne et son engagement pour l'établissement de Qods-Est comme capitale.
Le président syrien Bachar al-Assad est arrivé ce jeudi à Bahreïn, en tête d'une délégation de haut niveau, pour prendre part au sommet. Suite à l'exemple des Émirats arabes unis, Bahreïn a décidé d'ouvrir à nouveau son ambassade à Damas, marquant ainsi un pas important dans la normalisation des relations avec la Syrie.
Le 28 avril, Abdul Latif bin Rashid al-Zayani, le ministre bahreïnien des Affaires étrangères, a effectué une visite à Damas, marquant ainsi son retour tant attendu après une absence de 13 ans. Sa visite avait pour objectif d'inviter personnellement Assad à participer au sommet des dirigeants des pays arabes.
Compte tenu des circonstances exceptionnelles qui règnent dans la région en raison du conflit à Gaza, il est attendu que les décisions de la plus haute importance concernant la cause palestinienne soient prises lors du sommet des dirigeants d'État arabes à Manama.