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Les États-Unis menacent l’Inde de sanctions après la signature d’un accord historique avec l'Iran sur le port de Chabahar

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Les États-Unis menacent l’Inde de sanctions après la signature d’un accord historique avec l'Iran sur le port de Chabahar. (Image d'illustration)

Quelques heures après que l'Iran a signé un accord historique avec l'Inde pour développer et exploiter sa ville portuaire de Chabahar, dans le sud du pays, les États-Unis ont averti New Delhi que « quiconque » envisageait de conclure des accords commerciaux avec Téhéran devait être conscient du « risque potentiel de sanctions ». Cela prouve une fois de plus la dépendance de Washington aux sanctions.

Lors d'un point de presse le lundi 13 mai, le porte-parole du département d'État américain, Vedant Patel, a répondu aux questions sur le dernier accord entre l'Inde et l'Iran, évoquant les représailles éventuelles de Washington au cas où New Delhi concluait des « accords commerciaux » avec Téhéran.

« Nous sommes au courant des informations selon lesquelles l'Iran et l'Inde ont signé un accord concernant le port de Chabahar », a déclaré Patel. « Toute entité ou toute personne envisageant des accords commerciaux avec l'Iran doit être consciente du risque potentiel de sanctions », a-t-il ajouté.

L'accord pour le contrat bilatéral à long terme concernant l'exploitation du port de Chabahar, le seul port maritime d'Iran, a été officiellement signé, le lundi 13 mai, entre Indian Ports Global Limited (IPGL) et l'Organisation portuaire et maritime (PMO) d'Iran.

Le contrat permet l'exploitation du port de Shahid-Behesti dans le cadre du projet de développement du port de Chabahar pour une durée de 10 ans.

Pendant la durée de ce contrat de location d'une durée de dix ans, IPGL s'est engagé à investir environ 120 millions de dollars pour améliorer les installations du port. De plus, l'Inde a accordé un crédit de 250 millions de dollars pour des projets de collaboration axés sur l'amélioration des infrastructures associées à Chabahar.

« Les sanctions américaines contre l'Iran restent en vigueur et nous continuerons à les appliquer », a déclaré Vedant Patel.

« Je laisserai le gouvernement indien parler de ses propres objectifs de politique étrangère vis-à-vis du port de Chabahar ainsi que de ses propres relations bilatérales avec l'Iran », a-t-il ajouté.

New Delhi réfléchit depuis longtemps à l’importance de développer un port en Asie de l’Ouest, et Chabahar fait office de porte d’entrée vers l’Afghanistan et l’Asie centrale pour l’Inde, contournant les ports de Karachi et de Gwadar au Pakistan.

En tant que coentreprise indo-iranienne, le port joue également un rôle crucial dans les projets de connectivité plus vastes du corridor de transport international Nord-Sud (INSTC).

L'INSTC, créé par l'Iran, l'Inde et la Russie, sert de réseau de transport multimodal conçu pour relier l'océan Indien et le golfe Persique à la mer Caspienne via l'Iran, et s'étendre davantage vers le nord de l'Europe via Saint-Pétersbourg en Russie.

À ce jour, New Delhi a fourni au port six grues portuaires mobiles et des équipements supplémentaires d'une valeur de 25 millions de dollars. En outre, un total cumulé de 2,5 millions de tonnes de blé et 2 000 tonnes de légumineuses ont été transportées avec succès de l'Inde vers l'Afghanistan via le port de Chabahar.

L'Inde considère les progrès de Chabahar comme une entreprise susceptible de concurrencer les investissements chinois dans la région pakistanaise de Gwadar.

L'Inde a accepté en 2016 de financer le développement du port iranien, mais le processus a été bloqué deux ans plus tard en raison des sanctions américaines réimposées après le retrait unilatéral de Washington de l'accord nucléaire de 2015 avec l'Iran.

La menace de sanctions s'inscrit dans la continuité de la politique de sanctions américaine contre l'Iran, Téhéran affirmant que Washington est « accro » à l'imposition de sanctions.

Divers instituts et individus iraniens ont fait l'objet de diverses sanctions depuis la victoire de la Révolution islamique il y a 44 ans, pour diverses raisons.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV