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Zoom Afrique du 13 mai 2024

Zoom Afrique du 13 mai 2024

Les titres de la rédaction :

  • 47,6 % des exportations camerounaises vers la France en 2023 étaient du gaz naturel liquéfié
  • La mine d’or Essakane au Burkina Faso peut livrer plus de 11 tonnes en 2024
  • Tanzanie : une unité d’assemblage de tracteurs et camions, inaugurée par la présidente Samia Suluhu
  • Cameroun : 10,5 milliards de FCFA de subvention globale du FODECC en perspective cette année pour les filières cacao et café

Les titres de la rédaction :

1. Base militaire américaine : après le Niger, la Côte d’Ivoire ? 

Les 1100 soldats américains stationnés sur la base aérienne 201 d’Agadez engagés dans la pseudo lutte antiterroriste au Niger s’apprêtent à quitter le pays. Le Pentagone via le Commandement militaire des États-Unis pour l’Afrique (Africom) cherche un nouveau point de chute. Déjà la Côte d’Ivoire est dans le viseur du département de la défense pour le redéploiement des troupes américaines parties du Niger. 

Washington et Niamey sont en pleine négociation sur le retrait du Niger des troupes américaines qui y étaient déployées, dans le cadre de la fameuse pseudo lutte antiterroriste au Sahel. Au même moment, les États-Unis cherchent un nouveau point de chute pour redéployer, voire ré-articuler leurs installations militaires, installations stratégiques. 

La question que les spécialistes en sécurité se posent, assisterons-nous à un redéploiement en Côte d’Ivoire des troupes militaires américaines du Niger ? Même si pour l’heure aucune précision n’est faite sur la forme que prendrait cette réarticulation moins encore le pays d’accueil, la Côte d’Ivoire semblerait déjà dans le viseur du Pentagone pour maintenir sa présence militaire sur l’ensemble du Sahel et en particulier sur la Libye, qui est la voie d’accès vers la Méditerranée et d’y faire planer une menace armée. 

Probablement, c’est dans cette logique de maintenir une présence plus forte dans cette région d’Afrique de l’Ouest que le général Michael E. Langley, commandant du Commandement militaire des États-Unis pour l’Afrique (Africom) a séjourné la semaine dernière en Côte d’Ivoire, où il a rencontré le président Alassane Ouattara pour parler de coopération sécuritaire. À la suite de cet entretien, M. Langley a plaidé en faveur de l’ouverture d’une base militaire américaine dans le pays. 

En tout cas si l’ouverture de cette base militaire américaine se concrétise, le Pentagone, en collaboration avec le commandant du Commandement militaire des États-Unis pour l’Afrique (Africom), Michael E. Langley, n’hésiterait pas à redéployer tout ce dispositif en Côte d’Ivoire, surtout dans la partie nord du pays avec le Burkina Faso. Et ce redéploiement risquera d’exacerber davantage la crise de confiance entre la Côte d’Ivoire et ses voisins du Burkina Faso et du Mali. 

Pour cause, dans une interview à la télévision burkinabée, le capitaine Ibrahim Traoré a pointé du doigt des problèmes entre son pays et la Côte d’Ivoire. En dénonçant la passivité de l’armée ivoirienne vis-à-vis des terroristes qui pénétreraient sans être inquiétés, le territoire ivoirien lorsqu’ils sont pourchassés par les militaires burkinabés. 

2. Le Niger ferme ses frontières avec le Bénin pour des raisons de sécurité 

Le Premier ministre nigérien a affirmé, samedi 11 mai, que Niamey maintenait sa frontière avec le Bénin fermée « pour des raisons de sécurité ». Aussi, le pays n’écarte pas « une solution » pour exporter le pétrole nigérien via le port béninois de Sèmè Kpodji. 

« C’est pour des raisons simples de sécurité que nous avons gardé cette frontière fermée », a expliqué lors d’un point presse à Niamey le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine.  

Mercredi 8 mai, le président béninois, Patrice Talon, a appelé les autorités nigériennes à rouvrir leur frontière commune et à normaliser leurs relations, si Niamey souhaite exporter son pétrole depuis le port béninois de Sèmè Kpodji.  

Pour sa part, le Bénin a rouvert sa frontière avec le Niger après l’annonce, fin février 2024, de la fin des sanctions économiques imposées à Niamey par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). L’organisation régionale avait agi en réponse au putsch du 26 juillet 2023, qui a renversé le président Mohammed Bazoum.  

Si le Niger a rouvert sa longue frontière avec le Nigeria, il a maintenu fermée celle avec le Bénin. « Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin, car sur le territoire du Bénin, il y a des bases françaises et sur certaines d’entre elles, on entraîne des terroristes qui doivent venir déstabiliser notre pays », selon Ali Mahaman Lamine Zeine.  

À l’aide d’une carte satellitaire, il a désigné cinq zones censées abriter ces ‘bases’ au Bénin, comme le parc du W, à cheval sur les frontières du Niger et du Burkina Faso. 

Selon le chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, cité par le site du gouvernement béninois lors d’une visite en décembre, « il n’y a pas de base militaire française au Bénin », et pas « non plus de mission militaire permanente ».  

Le Niger sera ‘prêt à rouvrir’ la frontière avec le Bénin, lorsque ‘nous aurons la certitude que notre territoire est en sécurité ‘, a poursuivi le Premier ministre nigérien, entouré de deux figures du pouvoir, dont le ministre de l’Intérieur, le général Ahmed Toumba.  

En outre, il a accusé les autorités béninoises d’avoir violé une dizaine d’accords bilatéraux et d’autres conclus entre le Niger, le Bénin et la Chine, au sujet du transport de pétrole nigérien des puits d’Agadem (situés dans l’est du Niger) vers le port de Sèmè.  

Il espère cependant qu’« une solution sera trouvée » et a assuré que Niamey a demandé « à la partie chinoise de parler » avec les autorités béninoises. 

3. Burkina Faso : le peuple soutient la Transition 

Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi dans le stade Issoufou Joseph à Ouagadougou, capitale burkinabée, pour manifester leur soutien aux autorités de la transition du Burkina Faso. 

Le grand rassemblement est intervenu à la suite d’un appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC).  

Les manifestants ont appelé à la tenue des assises nationales devant déterminer la suite à donner à la transition, qui arrivera à échéance le 1er juillet 2024, conformément à la Charte de la transition du 14 octobre 2022.  

Ils ont aussi réclamé, entre autres, la prolongation de la transition, ainsi qu’une nouvelle Constitution pour la libération totale et la refondation du Burkina Faso.  

Le 26 avril dernier, les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) du pays ont voté à l’unanimité une loi autorisant l’organisation de nouvelles assises nationales.  

Les organisateurs trouvent de nombreux motifs de satisfaction dans la gestion du pouvoir du capitaine, pour justifier leur position. 

Donc, « celui qui ne veut pas accepter la volonté du peuple, la Côte d’Ivoire est là, l’Amérique est là, la France est là. À bas, la justice pourrie ! À bas, les politiciens pourris ! Aux hommes politiques, que ce soient le CDP, le MPP, l’UPC, il n’y a rien à faire, quittez le pays. Celui qui s’amuse avec la transition, nous allons l’aider à quitter ce monde », peut-on noter des nombreux propos, notamment ceux de mise en garde contre les « ennemis » de la Transition. 

Selon les responsables qui se succèdent à la tribune, effectuer le déplacement de ce meeting, c’est assurer l’avenir de ses enfants. 

« Nous ne connaissons pas d’élections, c’est le capitaine Ibrahim Traoré nous connaissons. (...). Poutine a fait combien de temps au pouvoir ? Kadhafi a fait combien de temps avant de développer son pays ? De Gaule a fait plus de 20 ans au pouvoir. Nous ne voulons pas entendre parler d’un autre président, celui que nous connaissons, c’est Ibrahim Traoré », lancent des intervenants. 
« Désormais au Burkina, celui qui s’amuse, de trois choses l’une ; soit il part à la MACO, soit il va au-delà soit il quitte le pays », avertissent-ils. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV