Des inquiétudes quant à d'autres crimes de guerre ont été soulevées après la découverte d'un troisième charnier dans les ruines de l'hôpital Al-Shifa à Gaza, qui fait l’objet des frappes israéliennes depuis octobre 2023.
Les tombes contenaient des corps sans tête suite au siège militaire israélien des hôpitaux de Gaza.
Le Mouvement de résistance islamique de la Palestine, Hamas, a déclaré que la découverte du nouveau charnier était une preuve supplémentaire de la barbarie de l'armée d'occupation israélienne envers les Palestiniens et le secteur médical, selon un communiqué publié, le mercredi 8 mai.
Le communiqué indique que l'occupation israélienne entrave les moyens de subsistance des habitants de Gaza pour mener à bien son programme d'élimination et de déplacement.
Le Hamas a également exigé l'ouverture d'une enquête internationale indépendante sur les crimes contre l'humanité commis par l'entité occupante contre le personnel médical, les blessés, les malades, les déplacés et les civils en général.
Au moins 49 corps ont été découverts mercredi par des agents de santé à l'hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza, selon un responsable médical et les autorités de Gaza. Il s’agit de la dernière découverte effectuée dans cet établissement qui avait déjà fait l’objet d’un raid des forces israéliennes.
Sept fosses communes ont été découvertes dans la bande de Gaza lors de la guerre israélienne déclenchée en octobre de l'année dernière, dont trois à l'hôpital Al-Chifa, trois à l'hôpital Nasser de Khan Younès et un à l'hôpital Kamal Adwan, dans le nord de Gaza.
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« Nous tenons l'administration américaine, la communauté internationale et le régime usurpateur entièrement responsables de ces charniers et de cette agression flagrante », a dénoncé le bureau des médias de Gaza.
« Au moins 520 corps ont été exhumés des sept fosses communes », ajoute le communiqué.
400 personnes ont été tuées par les forces israéliennes à Al-Chifa, dont « des blessés, des malades et des personnes déplacées, et des centaines de personnes sont toujours portées disparues ».
Les Nations Unies ont appelé à l’ouverture d’une enquête à la fin du mois dernier après la découverte des premiers charniers à Gaza, où sont exhumées des personnes déshabillées, les mains liées, soulevant encore davantage les inquiétudes quant à d'éventuels crimes de guerre. L’ONU a décrit les corps comme étant « enfouis profondément sous terre et recouverts de déchets ».
Les militaires israéliens ont assiégé les hôpitaux pendant plusieurs jours. Ils ont prétendu que les combattants de la Résistance les utilisaient comme bases. Cependant, aucune preuve n’a été étayée à l’appui de ces allégations.
L'hôpital Al-Shifa, gravement endommagé au cours de deux semaines de combats intenses en mars, n'est aujourd'hui qu'un tas de ruines. Motassem Salah, chef du service des urgences d'Al-Shifa, a révélé que certains corps étaient décomposés.
Plus tôt, le bureau des médias du gouvernement de Gaza avait déclaré que 400 personnes y avaient été tuées par les forces israéliennes, parmi lesquelles il y avait « des blessés, des malades et des déplacés. Des centaines de personnes sont toujours portées disparues ».
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Au moins 34 844 Palestiniens ont été massacré et 78 404 autres blessés depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023.
