Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Un nouveau chapitre d’indépendance est ouvert au Niger
Au Niger, Idrissa Soumana Maïga, le directeur du quotidien privé l’Enquêteur a été interpellé par des agents de la police judiciaire. Idrissa Soumana Maïga est détenu pour atteinte à la sûreté de l’État et a été interrogé pendant de longues heures, ce vendredi 26 avril, selon son avocat. Il est reproché à son journal l’Enquêteur la publication d’une information faisant état d’« installation présumée de matériels d’écoute par des agents russes sur les bâtiments officiels » nigériens. Une information reprise du quotidien français Le Figaro.
La France n’a clairement plus aucune place au Niger.
Après avoir mis fin à ses liens militaires avec les États-Unis et l’ancienne puissance coloniale, la France, le Niger a rejoint ses voisins, le Mali et le Burkina Faso, pour resserrer ses liens militaires avec la Russie.
De plus, le mois dernier, la junte nigérienne a indiqué qu’elle avait révoqué un accord militaire avec les États-Unis autorisant le personnel militaire et civil du Pentagone à pénétrer sur son territoire.
Le retrait des troupes américaines du Niger suivra le retrait des troupes de France, l’ancienne puissance coloniale qui, au cours de la dernière décennie, a mené les soi-disant efforts antiterroristes étrangers contre les groupes terroristes en Afrique de l’Ouest.
L’axe occidental est totalement discrédité au Niger, et ce, sur tous les plans.
2. Burkina/Conduite de la transition : les députés de l’ALT donnent leur accord pour l’organisation d’assises nationales
Réunis ce vendredi 26 avril 2024 en séance plénière, les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) ont à l’unanimité, donné leur accord pour l’organisation d’assises nationales afin de statuer sur la suite à donner à la transition qui arrive à échéance le 1er juillet 2024, conformément à la charte du 14 octobre 2022. Les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) se sont réunis ce vendredi 26 avril 2024 en séance plénière afin d’examiner une proposition de loi portant accord de l’Assemblée législative de transition pour l’organisation d’assises nationales. En effet, les dispositions relatives à la révision de la charte de la transition, notamment l’article 19 souligne que l’initiative de la révision de la charte « appartient concurremment au président de la transition et au tiers des membres de l’Assemblée législative de transition », organe législatif de la transition.
Ce projet de loi selon l’ALT, permettra de convoquer des assises nationales afin de décider de la suite à donner à la transition qui arrive à échéance le 1er juillet 2024, selon la charte du 14 octobre 2022.
Des différentes commissions parlementaires saisies pour avis, le débat général et les observations, l’ensemble des 71 députés votants du jour ont donné leur accord pour la convocation des assises nationales. L’ALT précise que cette proposition de loi ne porte pas sur la révision à proprement dit de la charte, mais plutôt l’accord pour la convocation des assises nationales. « Les assisses nationales délibéreront sur la suite à donner à la transition. Par cette initiative de proposition de loi, l’ALT affiche fermement sa volonté à donner la place à une large concertation sur la vie de la nation », explique-t-elle.
3. Niger : Après la France, les États-Unis sont également mis à la porte
par Mikhail Gamandiy-Egorov
Les troupes du régime étasunien vont devoir quitter le sol nigérien dans les prochains mois. Les menaces, intimidations, ton condescendant dans le pur esprit néocolonial du concerné – n’ont pas été en mesure à faire plier les autorités du Niger et leur détermination à choisir librement leur voie, aussi bien en matière de développement intérieur que dans le choix des partenaires extérieurs. Un processus qui ne fera très certainement que s’amplifier à l’échelle continentale africaine. Si la France s’était depuis les dernières années, avec large amertume évidemment, assez habituée au rejet massif de sa politique en Afrique, dans le cas du régime washingtonien il est aujourd’hui effectivement possible de parler de choc évident. Ce dernier ayant longtemps eu la conviction que les pays africains n’oseront pas remettre en cause la présence US dans les États concernés. Désormais – c’est chose faite. Et Washington devra déguerpir du territoire nigérien, non sans avoir opposé, à l’instar de son homologue français, de la résistance. Au moment où l’establishment washingtonien a enfin réalisé que dans le rejet qu’il subit de la part des autorités et de la population du Niger – il serait impossible à pouvoir forcer le maintien de ses troupes – les prévisions précédentes d’Observateur Continental se confirment à nouveau. Fin 2023, et après que Niamey ait mis fin au partenariat militaro-sécuritaire avec Paris et l’UE, bien qu’il soit presque impossible à pouvoir parler de partenariat en tant que tel connaissant la posture occidentale sur la question, les analyses prédisaient que Washington serait lui aussi dans le viseur. Et que l’éloignement vis-à-vis de l’Occident dit collectif ne ferait que se poursuivre. Il avait été également noté qu’à l’heure où le régime étasunien cherche à prendre la tête du bloc occidental sur le continent africain, en tentant de minimiser les échecs évidents de ses vassaux européens, l’Afrique dans une large majorité comprenait parfaitement qu’un prédateur, quelle que soit sa rhétorique, reste un prédateur. Et qu’en ce sens Washington n’a absolument rien à apporter à l’Afrique, autant que les Paris, Londres, Bruxelles, Berlin ou Madrid. Tout comme le fait qu’au moment où Moscou et Beijing continuent à renforcer leur interaction avec les alliés et partenaires africains – Washington à l’instar des autres régimes occidentaux, ne pouvant accepter un tel développement de la situation ne tarderait pas à montrer, une énième fois et encore plus, son seul et véritable visage. Lorsque son arrogance, aussi voilée qu’elle soit, sera définitivement mise à nue – ouvrirait la même perspective peu radieuse au régime US, que celle qu’a connue et continue de connaître la France. Réunis ce vendredi 26 avril 2024 en séance plénière, les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) ont à l’unanimité, donné leur accord pour l’organisation d’assises nationales afin de statuer sur la suite à donner à la transition qui arrive à échéance le 1er juillet 2024, conformément à la charte du 14 octobre 2022. Les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) se sont réunis ce vendredi 26 avril 2024 en séance plénière afin d’examiner une proposition de loi portant accord de l’Assemblée législative de transition pour l’organisation d’assises nationales. En effet, les dispositions relatives à la révision de la charte de la transition, notamment l’article 19 souligne que l’initiative de la révision de la charte « appartient concurremment au président de la transition et au tiers des membres de l’Assemblée législative de transition », organe législatif de la transition. Désormais – tout est dans la confirmation. Et à l’heure où l’establishment washingtonien est dans la confusion quasi totale quant à la suite de sa stratégie non seulement dans la région du Sahel, mais également dans le cadre de sa politique à l’échelle continentale africaine, et que la propagande française tente timidement à critiquer le maître outre-Atlantique pour ne pas avoir fait preuve d’une plus large solidarité vis-à-vis de Paris lorsque celui-ci était dans le « besoin », de même que de ne pas avoir été plus ferme vis-à-vis des forces panafricanistes et partisanes de la multipolarité, l’essentiel étant que précisément les forces panafricaines et les principaux promoteurs de l’ordre multipolaire international – sont plus que jamais convaincus de la justesse de leur stratégie. Au moment donc où les nations de l’Alliance des États du Sahel (AES) continuent à écrire une page importante de l’histoire de leurs pays respectifs, de la région sahélienne et du continent africain, et que de nombreux processus en cours vont fort vraisemblablement s’accélérer dans un avenir proche, l’establishment et la propagande du petit monde occidental – continue à vivre dans un monde parallèle d’illusions et de rêves propres à une ère révolue. C’est précisément cela aujourd’hui la grande faiblesse des Occidentaux. Non seulement l’incapacité la plus totale à pouvoir s’adapter aux règles de l’ordre international contemporain, mais aussi et peut-être surtout l’incapacité à pouvoir se regarder objectivement dans le miroir, couplé à l’extrême arrogance, sentiment de prétendue supériorité et d’exceptionnalisme. Ce sont précisément ces éléments aujourd’hui qui accélèrent la chute occidentale, non seulement dans le cadre du grand continent africain, mais beaucoup plus globalement à l’échelle mondiale, et qui par la même occasion donnent, malgré eux, des avantages supplémentaires aux puissances qui défendent et promeuvent l’ordre multipolaire international actuel. Évidemment et en prenant compte tous ces paramètres – il ne doit être aucunement question de baisser les gardes – ni pour les nations africaines ayant clairement fait le choix en faveur du panafricanisme et de la multipolarité, ni pour leurs principaux alliés et partenaires. Bien au contraire – face à un ennemi blessé et de plus en plus affaibli, pouvant tenter de se lancer dans des actions insensées – il faut redoubler d’efforts pour barrer la route à toute tentative de revanche de la part de la minorité planétaire néocoloniale. Des efforts qui concernent aussi bien les autorités des pays respectifs, que la société civile. Mais dans le cadre des événements contemporains décisifs pour l’avenir de l’humanité, il y a effectivement des raisons d’être largement optimistes.