Le processus de l’adhésion de l’Algérie à la Nouvelle Banque de développement (NBD), connue pour être la Banque des BRICS, est en phase finale, affirme le ministre algérien des Finances, Laaziz Faïd.
Lors d’une conférence de presse, samedi 27 avril au siège du ministère, intitulée « Résultats des réunions de printemps 2024 du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international et questions économiques pertinentes », auxquelles il a participé la semaine dernière à Washington, Faïd a fait savoir que le processus d’adhésion de l’Algérie à la Nouvelle Banque de développement (NBD) des BRICS, en est à sa phase finale, et avance conformément au calendrier convenu.
Selon les explications du ministre, les détails relatifs au taux de participation de l’Algérie au capital de cette institution financière multilatérale sont en cours d’examen, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relevant qu’ils seront « annoncés prochainement lors de l’adhésion de l’Algérie à la NBD ».
En marge de sa participation aux travaux des réunions de printemps des établissements de « Bretton Woods », le ministre algérien des Finances avait rencontré la présidente de la NBD, Mme Dilma Rousseff, avec laquelle il a évoqué l’avancement du processus d’adhésion de l’Algérie à cette institution financière et les moyens de coopération bilatérale dans le financement des projets de développement stratégiques, structurant l’économie algérienne.
En juillet 2023, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait annoncé le dépôt par l’Algérie d’une demande officielle pour devenir actionnaire de la Nouvelle Banque de Développement des BRICS avec une première contribution financière de l’ordre de 1,5 milliard de dollars.
Cité par Al Mayadeen, Faïd a noté que les réserves de change de l’Algérie ont atteint les 69 milliards de dollars en 2023 et que la valeur du dinar [algérien] a augmenté de 4,5 % par rapport au dollar [américain] », ajoutant : « La croissance économique d’Alger était 4,1 % comme l’avait prévu le Fonds monétaire international (FMI).
La NDB a été créée officiellement le 15 juillet 2014 à l’occasion du 6e sommet des BRICS qui s’est tenu à Fortaleza au Brésil.
Cinq économies de ce bloc représentent 40 % de la population mondiale et près d’un quart du produit intérieur brut (PIB) mondial.
La Nouvelle Banque des BRICS a été créée dans le but de fournir des fonds pour les infrastructures et le développement durable des pays membres et d’autres économies émergentes. De plus, elle suit l’objectif d’aider des pays membres à réduire leur dépendance au dollar et à l’euro.
Cette institution de crédit multinationale, en pleine expansion dans le monde, compte désormais parmi ses membres le Bangladesh, les Émirats arabes unis, l’Uruguay et l’Égypte, et les négociations se poursuivent en vue de l’admission de l’Arabie saoudite comme dixième membre de la Banque.
La création du groupe BRICS remonte aux années 1990, lorsque l’unilatéralisme américain était à son apogée. Initialement baptisé « BRIC », acronyme des quatre pays fondateurs (Brésil, Russie, Inde et Chine), le groupe a été officiellement créé le 16 juin 2009. Avec l’adhésion de l’Afrique du Sud en septembre 2010, le nom du groupe a été modifié en BRICS.
En tant que puissances économiques émergentes, les BRICS se caractérisent principalement par leur fonctionnement économique et financier, leur portée transrégionale, leur appartenance à des organisations internationales et leur sphère d’influence croissante.
Lors du 15e sommet des BRICS, organisé en août 2023 à Johannesburg, en Afrique du Sud, le groupe s’est accordé sur l’adhésion à part entière de l’Iran, de l’Argentine, de l’Égypte, de l’Éthiopie, des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite.