Les Etats-Unis vont retirer une partie de leurs forces basées au Tchad, ont déclaré, jeudi 25 avril, des responsables de l’administration de Joe Biden, une décision qui intervient quelques jours après l’annonce du départ des militaires américains déployés au Niger voisin.
Le retrait d'environ 75 forces spéciales américaines devrait commencer ce week-end et s'achever d'ici quelques jours.
Les États-Unis maintiennent environ 100 soldats au Tchad, sous prétexte de lutter contre l’extrémisme.
« L'USAFRICOM [Commandement des États-Unis pour l'Afrique] envisage actuellement de redéployer des membres des forces spéciales stationnés au Tchad, dont une partie devait déjà partir », a déclaré jeudi le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, lors d'une conférence de presse.
« Il s'agit d'une étape temporaire dans le cadre d'une révision en cours de notre coopération de sécurité, qui reprendra après l'élection présidentielle du 6 mai au Tchad », a-t-il ajouté.
Cependant, les pays de la zone sahélienne ont commencé à remettre en question la légalité de la présence militaire américaine dans leur territoire.
En mars, le gouvernement du Niger a également annoncé qu’il avait décidé de mettre fin à un accord de coopération militaire avec Washington, affirmant que la présence militaire américaine était illégalement imposée au Niger. Il a d'ailleurs entamé des discussions avec les États-Unis pour la fin de leur présence militaire.
Ce mois-ci, le chef de l'armée de l'air tchadienne a ordonné à l'armée américaine de suspendre ses activités sur une base aérienne proche de la capitale N'Djamena, selon une lettre envoyée au gouvernement de transition.
Il a indiqué avoir demandé à l'armée américaine de lui fournir des documents « justifiant sa présence sur la base aérienne d'Adji Kossei », mais n'en avoir reçu aucun.
Le général Mahamat Idriss Deby Itno a pris le pouvoir après la mort de son père, le président Idriss Deby Itno, qui a dirigé le pays pendant 30 ans, lors d'une opération contre les rebelles en avril 2021. La junte militaire avait initialement promis de remettre le pouvoir aux civils, mais en octobre, la transition a été prolongée de deux ans.