Le ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté les nouvelles allégations du Koweït qui prétend avoir des droits exclusifs sur l'intégralité du champ gazier Arash dans le golfe Persique. Il a exhorté l’émir du Koweït à éviter un tapage médiatique et à venir à la table des négociations pour parvenir à une solution à l'amiable.
Le roi Abdallah II de Jordanie et l'émir du Koweït, le cheikh Mishal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, ont publié, mercredi 24 avril, un communiqué à l'issue d'une visite de deux jours du dirigeant koweïtien en Jordanie.
Il est dit dans le communiqué que le champ gazier, appelé « Durra » par les Koweïtiens, « se situe à l'intérieur des frontières maritimes du Koweït » et « toutes ses ressources appartiennent au Koweït et à l'Arabie saoudite ».
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a réfuté les allégations koweïtiennes, les qualifiant d'infondées et d'unilatérales, qui ne garantissent en aucune manière les droits du plaignant.
« Nous exhortons le Koweït à éviter un tapage médiatique erroné sur cette affaire et à revenir aux négociations techniques et juridiques, ce qui est la meilleure manière de résoudre ce problème », a-t-il dit. « Selon ses droits historiques et le bilan des précédentes négociations, la République islamique d'Iran est prête à poursuivre les concertations dans un cadre qui inclut le respect des intérêts communs. »
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a souligné l'adhésion de l'Iran au principe de bonne foi dans les interactions régionales et a souligné la nécessité d'éviter l'ingérence d'États tiers dans cette affaire.
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« Il ne fait aucun doute que les gouvernements concernés sont capables de parvenir à un accord dans le cadre d’une coopération amicale et dans le respect des intérêts communs, sans polémique », a-t-il insisté.
Le différend sur le champ gazier Arash remonte aux années 1960, lorsque l'Iran et le Koweït se sont vu attribuer des concessions offshore qui se chevauchaient après la découverte du gisement qui est situé dans des eaux dont les frontières maritimes sont contestées par le Koweït, l'Arabie saoudite et l'Iran.
L'Iran insiste sur le fait qu'environ 40% du champ gazier se trouve dans les eaux iraniennes, ce que le Koweït nie. Il contient, selon les estimations, des réserves de gaz de 20 000 milliards de pieds cubes, pour une production quotidienne d’un milliard de pieds cubes.