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Zoom Afrique du 22 avril 2024

Zoom Afrique du 22 avril 2024

Les titres de la rédaction :

  • La start-up malienne Kénèya Koura digitalise des processus de prise en charge sanitaire
  • Le Kenya pourrait renégocier son accord d’importation d’électricité avec une Éthiopie en crise énergétique
  • Zimbabwe : SkyPower et ZETDC signent des accords de partenariat public-privé pour le plus grand projet solaire du pays
  • Zone CEMAC : le taux moyen de croissance économique annuelle projeté à 3,7% sur 2025-2027 grâce aux mines (BEAC)

Les titres de la rédaction :

1. Mali: Bamako doit restaurer l’intégrité territoriale 

Les autorités de transition du Mali sont déterminées à restaurer l’intégrité territoriale et à établir la paix dans tout le pays. Cependant, certains éléments du mouvement Azawad continuent de faire obstacle à une solution pacifique en attaquant régulièrement les civils et l’armée malienne dans des zones comme Ménaka, Tombouctou et Kidal. 

Les Maliens en ont assez des attaques des séparatistes, de plus en plus qualifiés de terroristes. Vendredi 12 avril, des militants maliens ont manifesté à Bamako pour soutenir les efforts du gouvernement pour ramener la paix dans le pays et condamner les attaques incessantes depuis le nord du pays. 

Ce jour-là, la ville a accueilli un concert pour marquer la fin du mois sacré du Ramadan. Plus de 250 militants se sont rassemblés devant le stade principal de Bamako, un nombre qui est ensuite passé à 2 000. Les slogans sur les pancartes comprenaient « Azawad, vous êtes des terroristes » et « Un peuple, une armée, un pays ».  

La population s’inquiète du fait que le mouvement séparatiste soit devenu un élément dangereux pour l’État et ses citoyens. Leur recours à des engins explosifs improvisés contre des personnes innocentes s’est accru.  

Lors de la manifestation, les Maliens ont également rappelé qu’ils n’avaient pas oublié l’implication de la France dans la déstabilisation de la situation dans le nord du pays. L’une des bases militaires françaises était située à Kidal, mais pendant 10 ans, les autorités officielles n’ont pas eu accès à cette région.  

En s’associant au gouvernement malien, dirigé par Assimi Goïta, le mouvement Azawad pourrait avoir davantage à gagner. Après tout, eux aussi traversent des moments difficiles, sous les attaques des terroristes de la Macina Katiba. Il convient de rappeler l’attaque menée par des éléments terroristes contre un convoi dans la forêt de Ouagadou, non loin de Nara, à l’ouest du Mali.  

Ayant perdu leur influence dans le nord du pays, à Kidal, les groupes séparatistes se redéploient vers les zones frontalières avec la Mauritanie. Les deux pays voisins, le Mali et la Mauritanie, pourraient parvenir à un accord sur le contrôle du territoire transfrontalier, le maintien de la sécurité et de la paix étant la priorité des autorités.  

La manifestation organisée à Bamako le 12 avril a confirmé une fois de plus qu’aujourd’hui plus que jamais, le peuple malien a besoin de paix, de stabilisation de la situation sécuritaire et d’efforts unis pour résoudre les problèmes communs. 

2. Sénégal: « que les militaires français dégagent » ! 

Alors que l’arrivée au pouvoir au Sénégal de Bassirou Diomaye Faye et d’Ousmane Sonko, pourrait bouleverser la gouvernance systémique du pays, elle pourrait également revoir la politique étrangère du Sénégal. Selon un Conseiller du Premier ministre Sonko, les forces militaires françaises devraient quitter le Sénégal et le pays devrait sortir du franc CFA.  

Alla Kane, proche Conseiller du Premier ministre du Sénégal, dans un entretien, a été clair sur la présence française dans le pays et la monnaie actuelle du Sénégal. Selon lui, le Sénégal devrait demander le départ des forces françaises du pays et surtout quitter le franc CFA.  

« Nous sommes sur le départ de l’armée française au Sénégal. Qu’ils dégagent ! C’est un signe de la souveraineté. Cette présence [de soldats français au Sénégal] est une façon de nous dire que nous ne sommes toujours pas indépendants », a-t-il indiqué. « Vous ne verrez jamais de militaires sénégalais en France. Aujourd’hui, on parle de souveraineté militaire, alimentaire et numérique. Qu’ils dégagent ! Il faut qu’ils dégagent ! », a ajouté Alla Kane. 

Dans le même ordre d’idées panafricanistes, le membre de Magui Pastef et du cabinet de Ousmane SONKO, a évoqué également la question du franc CFA. Selon lui, cette monnaie est responsable de « graves difficultés économiques » du pays. Il estime qu’en sortir est facilement réalisable. « Tout est réalisable. Il suffit juste d’avoir la volonté de le faire. On a tellement habitué les gens [à cette monnaie] que le fait même de dire que nous allons en sortir est jugé catastrophique », a-t-il déclaré.  

« La France avait colonisé le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, le Cambodge, le Vietnam, tous ces pays ont pu créer leur propre monnaie pendant que nous sommes toujours plongés dans de graves difficultés économiques dues en grande partie à cet instrument », révèle Kane. Il ajoute que « le Sénégal peut bien sortir du franc CFA et battre sa propre monnaie avant la fin du premier mandat du Président Bassirou Diomaye FAYE ». « Nous avons des économistes chevronnés capables de réaliser cette idée ». 

3. Niger: les USA ne peuvent rien face à un Niger déterminé ! 

La population de la région d’Agadez, à leur tête le Gouverneur, le général de brigade Ibra Boulama Issa, le Sultan de L’Aïr Son Altesse Oumarou Ibrahim et tous les responsables des Forces de défense et de sécurité, ainsi que plusieurs autres personnalités civiles et les responsables des organisations populaires au sein du comité des structures de soutien au CNSP et les organisations des femmes et Jeunes, sont sortis ce dimanche 21 avril 2024 pour soutenir la décision des autorités de transition d’avoir dénoncé les accords militaires avec les USA et demander le départ pur et simple et sans délais des militaires américains du Niger. Après le discours du Gouverneur dans lequel il a rappelé les motivations qui ont conduit à la décision du 16 mars dernier, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ainsi que du gouvernement de transition, une déclaration a été lue dans laquelle la population a appelé au départ sans condition et dans les plus brefs délais des soldats américains stationnés sur la base aérienne 201 qu’abrite la capitale de l’Aïr. 

Considérant la dénonciation par le CNSP des accords militaires avec les États-Unis d’Amérique ; 

Considérant que la base américaine 201 est située au cœur de la commune urbaine d’Agadez et que malgré cette position personne ne sait ce qui s’y passe du fait d’une véritable chape de plomb qui entoure cette base ; 

Considérant que la présence de cette base américaine 201 n’a pas permis de contribuer à éradiquer le terrorisme qui continue de nous endeuiller et cela malgré les moyens technologiques de dernière génération en matière de reconnaissance, de renseignement et de frappe dont dispose cette base américaine ; 

Considérant que certaines attaques des bandits armés ayant occasionné la mort d’hommes se sont passées non loin de cette base américaine et sans que cette dernière ait apporté secours aux victimes ; 

Considérant les plaintes émanant des habitants des quartiers riverains de la base américaine 201 au sujet des bruits assourdissants occasionnés par le décollage et l’atterrissage des drones et avions-cargos américains de jour comme de nuit ; 

Considérant que les États-Unis d’Amérique sont un pays qui a beaucoup d’ennemis dans le monde du fait de son comportement de provocateur et de gendarme de la planète, et que cette base 201 située dans la ville d’Agadez pouvant être la cible d’une attaque ou riposte d’un de ces nombreux ennemis des Etats-Unis, pourrait occasionner des dégâts collatéraux sur nous populations d’Agadez ; 

Considérant le risque élevé auquel sont exposées les populations de la région d’Agadez avec les crashs maintes fois enregistrés des drones armés américains sur le territoire de la région d’Agadez, cas de Timia, Teguirwit, Tiguidah et aussi aux alentours de la ville d’Agadez ; 

Considérant le non-respect de nos élus locaux, de nos autorités politiques et chefs coutumiers avec la limitation d’accès imposée à tout visiteur de cette base ; 

Nous populations d’Agadez sorties massivement ce jour 21 avril 2024 et unies comme un seul homme à côté de nos autorités administratives et coutumières, lançons un vibrant et pressant appel aux États-Unis d’Amérique afin que, dans un très bref délai, qu’ils prennent toutes les dispositions utiles pour donner une suite favorable et sans condition à la demande du peuple nigérien. 

Nous populations d’Agadez et du Niger tout entier, sommes persuadées que la présence de toute base militaire étrangère sur notre territoire ne peut être favorable à notre sécurité et constitue une forme de néo colonisation, chose que nous ne pouvons plus accepter en cette ère de refondation de notre cher pays le Niger et dans ce processus d’affirmation de notre souveraineté pleine et entière. 

Aussi, nous populations d’Agadez réaffirmons de manière solennelle, notre soutien indéfectible au CNSP et au gouvernement de la transition et appelons tous les Nigériens patriotes à rester mobilisés, déterminés et vigilants jusqu’au départ du dernier soldat américain de notre territoire et aussi pour faire échec à toute action ou idée visant à entraver ou à déstabiliser cette marche patriotique déclenchée depuis le 26 juillet 2023. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV