Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a fermement condamné le massacre et l’enterrement massif de civils dans la bande de Gaza assiégée par les forces israéliennes, les qualifiant d'exemples flagrants de génocide et de crimes de guerre.
Nasser Kanaani réagissait hier, dimanche 21 avril, à la découverte d'une récente fosse commune à l’hôpital Nasser de Khan Younès, deux semaines après le retrait des forces israéliennes de la ville située dans le sud de la bande de Gaza.
L'agence de défense civile de Gaza a initialement déclaré que les corps de 50 Palestiniens tués par les forces israéliennes avaient été retrouvés dans la fosse commune. Cependant, le bilan des victimes s’est alourdi à 210 à mesure que de nouveaux corps étaient découverts.
« Les nouvelles horribles et déchirantes concernant le massacre et l'enterrement massif de centaines de patients, de blessés et du personnel médical de l’hôpital Nasser à l'intérieur du complexe [médical] à Gaza ont laissé l'opinion publique mondiale perplexe et attristée », a déclaré Kanaani.
« Les crimes fréquents, organisés et généralisés par le régime sioniste contre les habitants de Gaza sont des exemples flagrants de génocide et de crimes de guerre, et il est du devoir de la communauté et des organisations internationales de mettre fin à l'impunité de ceux qui ordonnent et commettent ces crimes », a-t-il martelé.
Notons que les hôpitaux et autres établissements de santé sont protégés par le droit international, notamment les Conventions de Genève de 1949.
« Israël est responsable de ces crimes et sa responsabilité pénale ne fait aucun doute, même les gouvernements qui le soutiennent, pourraient être tenus pour responsables de ces atrocités par les instances internationales », a insisté Kanaani.
« La République islamique d’Iran condamne avec véhémence cette horrible catastrophe, exhorte le secrétaire général des Nations unies et le président tournant du Conseil de sécurité, ainsi que tous les pays et les membres responsables de la communauté internationale, non seulement à la condamner, mais aussi à traduire en justice ceux qui les ordonnent et les commettent. »
Les forces israéliennes ont attaqué l’hôpital Nasser et tué des dizaines de personnes qui s'y étaient réfugiées en février dernier, après des jours de bombardements intenses.
Ils ont attaqué Khan Younès – la deuxième plus grande ville de la bande de Gaza – début décembre, forçant les habitants à fuir leurs maisons.
L’armée israélienne a annoncé, le 7 avril, avoir retiré ses forces terrestres de Khan Younès. Depuis, les Palestiniens déplacés rentrent chez eux après des mois de bombardements qui ont ruiné la quasi totalité de la ville.