Le ministre iranien des Affaires étrangères affirme que Téhéran aurait pu mener des frappes de représailles contre le régime israélien sur une portée plus large, mais il n’a visé qu'une partie des positions militaires israéliennes.
Hossein Amir-Abdollahian a fait ces remarques devant le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, jeudi 18 avril, à New York, où il s'était plus tôt adressé au Conseil de sécurité de l'ONU.
« Bien que l'Iran ait été capable de mener l'opération dans un rayon plus large, seule une partie des positions militaires du régime sioniste a été visée, à partir de laquelle avait été mené l'attaque contre notre ambassade à Damas », a fait noter le plus haut diplomate iranien.
Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a mené une opération d'envergure baptisée "Vraie Promesse", samedi soir en réponse à l'attaque meurtrière du 1er avril perpétrée par le régime sioniste contre les locaux diplomatiques de la République islamique d'Iran à Damas, la capitale syrienne.
L’attaque israélienne a entraîné la mort en martyr du général de division Mohammad Reza Zahedi, un haut commandant de la Force Qods du CGRI, de son adjoint, le général Mohammad Hadi Haji Rahimi, et de cinq officiers.
Au cours des frappes de représailles, le CGRI a pris pour cible les territoires occupés avec un barrage de drones et de missiles. Les frappes ont infligé des dégâts aux bases militaires israéliennes dans les territoires occupés.
« L’inefficacité » du Conseil de sécurité de l’ONU et son refus de condamner l’attaque israélienne, n'a laissé à l’Iran d'autre option que de s’engager dans une « défense légitime » et de punir l’agresseur, a-t-il souligné.
Ailleurs dans ses remarques, le ministre iranien des Affaires étrangères a désigné le régime israélien et ses alliés, notamment les États-Unis, comme responsables du génocide en cours dans la bande de Gaza contre les Palestiniens sans défense.
Il faisait référence à la guerre menée par le régime sioniste contre l’enclave côtière depuis près de sept mois, qui a jusqu’à présent tué plus de 34 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.
Amir-Abdollahian a également salué les efforts du chef de l’ONU pour mettre fin à la guerre ainsi que pour faciliter l’acheminement d’aide humanitaire aux Palestiniens.
Évoquant les frappes de représailles iraniennes contre le régime israélien, Guterres a, pour sa part, appelé les parties aux conflits à faire preuve de retenue.
Il a condamné tout cas de violation contre les missions diplomatiques, affirmant que ces installations devaient bénéficier de l'immunité et mettant en garde contre les conséquences de l'escalade des tensions dans la région.
Les Nations unies appellent, a-t-il noté, à la désescalade des tensions dans la région et l'engagement de toutes les parties de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour y établir la paix et la sécurité. Et d'ajouter : « Actuellement, l'attention de la communauté internationale repose sur l'établissement d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza et d'une cessation immédiate de la guerre là-bas ».