La Grande-Bretagne et l'Italie ont appelé Israël à s'abstenir de tout acte susceptible d'alimenter les tensions en Asie de l’Ouest, quelques jours après que l'Iran a puni le régime israélien pour son attaque terroriste contre les locaux diplomatiques de la République islamique en Syrie.
S'exprimant lors d'une visite à Qods occupée, le mercredi 17 avril, David Cameron, le ministre britannique des Affaires étrangères, a mis en garde contre une escalade des tensions régionales qui ne sera selon ses termes dans « l'intérêt de personne ».
« Nous espérons que toute action d'Israël sera aussi limitée, ciblée et intelligente que possible. Il n'est dans l'intérêt de personne d'assister à une escalade et c'est ce que nous avons dit très clairement à toutes les personnes à qui j'ai parlé ici en Israël ».
Cependant, Netanyahou n'était pas d'accord et a déclaré à Cameron qu'Israël « prendrait ses propres décisions » quant à la manière de répondre à l'attaque de l'Iran.
« C’est clair que les Israéliens ont pris la décision d’agir », a commenté Cameron. « Nous espérons qu’ils le feront de manière à ce qu’il n’y ait pas d’escalade », a-t-il ajouté.
David Cameron a également noté que l'accent devrait être mis sur l'acheminement de davantage d'aide vers la bande de Gaza et sur la libération des captifs israéliens détenus dans le territoire palestinien.
Le 1er avril, des avions militaires israéliens ont bombardé la section consulaire de l'ambassade iranienne à Damas. Le raid aérien terroriste a tué 13 personnes dont sept conseillers militaires du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI).
Au cours du week-end, l’Iran a exercé son droit inhérent à la légitime défense en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations unies. Il a mené une opération de représailles à grande échelle impliquant le tir de centaines de missiles et de drones sur des sites militaires situés dans les territoires occupés.
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Humilié par cette attaque majeure, Israël réfléchit à sa réponse, mais ses alliés ont appelé à la retenue craignant un grand conflit régional.
Dans une prise de position similaire à celle de Cameron, le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani a affirmé qu'il s’est entretenu avec son homologue israélien, Israël Katz et qu’il a exhorté le régime de Tel-Aviv non seulement à enrayer toute réaction contre l'Iran, mais aussi à s'abstenir de toute offensive planifiée à Rafah.
« J'ai réitéré ce message et je crois... qu'un message similaire sera envoyé, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du Groupe des sept (G7) sur l'île italienne de Capri », a-t-il déclaré à la télévision publique RAI.
Dans une interview accordée au quotidien italien La Stampa, Tajani a également appelé Israël à mettre un terme à son attaque contre Gaza.
« Désormais, un cessez-le-feu est nécessaire. Israël doit mettre un terme aux opérations militaires qui ont massivement affecté la population palestinienne », a-t-il dit.
Israël a lancé une guerre génocidaire dans la bande de Gaza le 7 octobre après que le Mouvement de résistance palestinien, Hamas a mené une opération historique contre l'entité usurpatrice en représailles aux atrocités intensifiées du régime contre le peuple palestinien.
Jusqu’à présent, Israël a massacré au moins 33 899 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants et, il en a blessé 76 664 autres.