Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran avait tenu Washington au courant de son intention de mener des frappes contre Israël en représailles à l'attaque terroriste du régime d’occupation contre les locaux diplomatiques du pays en Syrie.
Amir-Abdollahian a fait ces remarques lors d'un entretien avec l'IRNA jeudi matin 18 avril, à son arrivée à New York pour assister à une session du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la Palestine.
Il a déclaré que Téhéran avait informé Washington de sa décision de punir Israël conformément au droit international et au droit de la légitime défense, à la suite des attaques israéliennes contre la section consulaire de l'ambassade iranienne à Damas qui a causé la mort de 7 conseillers militaires iraniens, le 1er avril 2024.
Après les frappes aériennes sanglantes d'Israël, l'Iran a déclaré au Secrétaire général de l'ONU que le Conseil de sécurité devait remplir son devoir de contrer les mesures du régime israélien.
Après la réponse de représailles – baptisée « Vraie promesse » – dimanche dernier, l'Iran a envoyé un autre message aux États-Unis par la voie diplomatique pour annoncer explicitement qu'il ne cherchait pas une escalade des tensions dans la région, a ajouté le chef de la diplomatie iranienne.
Le plus haut diplomate iranien a averti que le comportement d'Israël pourrait entraîner davantage de tensions dans la région.
Avant l'opération militaire contre Israël, l'Iran avait déclaré aux États-Unis qu'il n'avait pas l'intention de frapper les bases et les intérêts américains dans la région à moins que Washington ne prenne des mesures pour soutenir l'agression du régime de Tel-Aviv, a rappelé Amir-Abdollahian.
Et au final, après le silence du CS de l'ONU face à la demande iranienne de réprimander Israël pour l'attaque de l'ambassade iranienne, attaque considérée comme une agression du sol iranien, Téhéran a donné comme il le devait, sa riposte, lançant des centaines de drones et de missiles sur les territoires occupés.
Les frappes aériennes israéliennes sur le complexe de l'ambassade iranienne à Damas ont tué deux généraux de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général de division Mohammad Reza Zahedi et le général Mohammad Hadi Haji Rahimi, ainsi que cinq de leurs officiers qui les accompagnaient.
Le chef de la diplomatie iranienne a souligné également que les développements régionaux et la situation dans la bande de Gaza avaient atteint un « point d'ébullition » précisant que la réunion du Conseil de sécurité serait l'occasion de définir la position de l'Iran sur la nécessité d'établir une paix et une sécurité durables dans la région.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a indiqué qu'il s'entretiendrait avec le Secrétaire général de l'ONU et ses homologues ainsi qu'avec un certain nombre de hauts responsables d'organismes internationaux sur la fin immédiate de la guerre israélienne dans la bande de Gaza et sur l'envoi d'une aide humanitaire aux victimes de la guerre à Gaza.
Israël a lancé une campagne brutale dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023. Le bilan des atrocités génocidaires du régime dépasse désormais les 34 000 tués, pour la plupart des femmes et des enfants palestiniens.