Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCR) affirmé qu'environ 1,7 million de Palestiniens ont été déplacés de force à l'intérieur de la bande de Gaza en raison de la guerre génocidaire menée par Israël.
La porte-parole du HCR, Ravina Shamdasani, a déclaré mardi 16 avril lors d'une conférence de presse au bureau des Nations Unies à Genève que « résoudre la situation catastrophique vécue par les civils à Gaza doit rester une priorité ».
« Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Turk, exhorte tous les États influents à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre un terme à la crise humanitaire et des droits de l'homme de plus en plus horrible à Gaza, à la montée de la violence et aux attaques ciblées en Cisjordanie, ainsi qu'au risque accru d'une crise plus large de l’escalade du conflit au Moyen-Orient », a-t-elle expliqué.
Elle a déclaré qu’« Israël continue d’imposer des restrictions illégales à l’entrée et à la distribution de l’aide humanitaire, et de procéder à une destruction généralisée des infrastructures civiles ».
« Il y a environ 1,7 million de personnes déplacées de force à Gaza. Ces personnes vivent dans des conditions ô combien terrible et sous une menace constante », a-t-elle déploré. « Rien qu'au cours de la semaine dernière, les combats se sont intensifiés dans le centre de Gaza, entraînant le déplacement de quelque 10 000 personnes depuis l'intérieur et les environs du camp de Nuseirat et près de Wadi Gaza. »
Israël dément avoir entravé l’aide humanitaire à Gaza. Le régime fait face à une pression internationale accrue pour laisser entrer davantage de fournitures dans la bande de Gaza depuis qu'il a attaqué un convoi humanitaire le 1er avril, tuant des travailleurs humanitaires.
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« Ceux qui fournissent ou tentent d'accéder à l'aide humanitaire ne doivent jamais être attaqués », a-t-elle entériné.
Shamdasani a indiqué que le HCR a également reçu des informations selon lesquelles, pendant l'Aïd al-Fitr la semaine dernière, les forces israéliennes ont attaqué au moins huit mosquées à Nuseirat et dans la ville de Gaza, et en ont frappé trois autres le 14 avril.
Depuis octobre 2023, 534 mosquées ont été détruites ou endommagées selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza. « Les lieux de culte sont protégés par le droit de la guerre », a-t-elle réaffirmé.
Elle a évoqué la violence croissante contre les Palestiniens et leurs biens en Cisjordanie occupée ces derniers jours. Ces derniers font l'objet d'attaques de centaines de colons israéliens, souvent accompagnés ou soutenus par des militaires israéliens.
La « puissance occupante » doit prendre toutes les mesures relevant de son autorité pour rétablir l'ordre et la sécurité publique en Cisjordanie, a-t-elle estimé. « Les forces israéliennes doivent immédiatement mettre un terme à leur participation active et à leur soutien aux attaques des colons contre les Palestiniens. »
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Le régime sioniste a lancé la campagne génocidaire à Gaza le 7 octobre 2023, après l’opération Tempête d’Al-Aqsa du Hamas contre l’entité usurpatrice en représailles à l’intensification de ses atrocités contre le peuple palestinien.
Depuis, Israël a massacré au moins 33 800 personnes à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants.
L'organisation humanitaire Save the Children a tiré la sonnette d'alarme sur la situation désespérée à Gaza qui touche particulièrement les enfants. Les bombardements israéliens aggravent la pénurie alimentaire qui affame la population de la bande de Gaza. Les victimes les plus fragiles sont les enfants qui commencent à mourir de malnutrition, prévient l'organisation.
Selon l'organisation caritative, plus de 14 500 des 1,1 million d'enfants de Gaza ont été tués depuis le 7 octobre – des milliers d'autres sont « portés disparus », présumés enterrés sous les décombres, sans que leur mort ne soit signalée.