Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Afrique du Sud : Pretoria demande de ne pas oublier les massacres à Gaza
L’Afrique du Sud est préoccupée par l’éventuelle escalade au Proche-Orient, selon un communiqué du ministère sud-africain des Affaires étrangères.
La diplomatie du pays attire également l’attention sur la situation à Gaza : « N’oublions pas que la guerre à Gaza se poursuit, avec des conséquences humanitaires dévastatrices pour la population. Un cessez-le-feu immédiat et un accès humanitaire urgent sont nécessaires ».
Selon d’autres experts qui se sont exprimés sur Sputnik, « l’Iran a été contraint d’exercer son droit de légitime défense en réponse à l’agression de Tel-Aviv » après l’attaque sur le consulat iranien à Damas début avril.
« Si les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’ONU voulaient réellement la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient, ils auraient condamné l’attaque contre le consulat iranien. Mais au lieu de cela, ils ont suggéré que l’Iran ne réponde pas aux actions d’Israël », ajoutent-ils.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a lancé de vastes frappes de missiles et de drones contre les territoires occupés en réponse à l’attaque meurtrière d’Israël contre la section consulaire de l’ambassade d’Iran en Syrie au début du mois.
Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Baqeri, a annoncé dimanche matin que l’Iran avait mis fin à ses frappes de représailles sur les territoires occupés, mettant en garde contre toute réaction hostile de la part du régime israélien.
Le général Baqeri a ajouté que les forces armées iraniennes étaient prêtes à défendre le territoire et les intérêts de la République islamique d’Iran.
2. Mali-USA : le monde doit se passer des leçons de démocratie de Washington
La confusion entre le pouvoir et le droit est une donnée constante dans l’histoire universelle. Les pays, entités et Hommes, disposant d’un pouvoir démesuré ont tendance à en faire un instrument de soumission.
C’est fort de ce précepte que l’administration étatsunienne s’ingère dans le processus électoral au Mali comme s’il s’agissait de contingenter un gallinacé de sa basse-cour.
Quelle légitimité conduit certaines puissances à donner des ordres ou des leçons aux autres si ce n’est le pouvoir du plus fort. De tous les pays brandissant, à longueur de temps les vertus de la démocratie et des élections qui en sont une des expressions majeures, les USA comme nombre de pays occidentaux demeurent les pires représentants de ces principes dans les actes.
C’est ainsi que par deux fois ces dernières années, deux présidents étatsuniens ont été élus alors qu’ils étaient minoritaires en voix. Les explications alambiquées sur le système des grands électeurs entre autres spécificités du système électoral du pays n’y font rien. En démocratie, la femme ou l’homme ayant obtenu le plus grand nombre de voix doit être désigné.
Sur décision de la Cour suprême des États-Unis le 12 décembre 2000, George W. Bush avec 50 456 002 voix est déclaré vainqueur et (47,9 %), 50 999 897 pour Al GORE (48,4 %) est déclaré battu. Même scénario lors des élections présidentielles étatsuniennes de 2016. Donald TRUMP (46,09%), avec 62 984 828 voix, 304 grands électeurs est devenu président face à Hilary CLINTON (48,18%) 65 853 514 voix, 227 grands électeurs.
Sur le registre de la barbarie militaire et politique, l’occident de façon globale, les USA en particulier ont commis les effroyables crimes contre l’humanité.
La conquête de l’ouest du continent américain par les États-Unis entre 1776 et 1890 a acté le grand remplacement des populations autochtones, l’extermination et l’enfermement des populations amérindiennes dans les camps, par une horde d’Européens avec leurs esclaves. Le plus grand génocide du XIXe siècle.
Mais avant, il y eut la traite atlantique. Combien de millions d’être chosifiés, animalisés, suppliciés ?
Il y a eu aussi l’enfermement de vieillards et jeunes japonais, tous des civils, dans des camps de concentration sur le sol étatsunien parce que le Japon avait attaqué la base militaire de Pearl Harbor le 7 décembre 1941. Ces Japonais n’étaient en rien responsables, pourtant ils ont été privés de leur droit par les Yankees.
La liste des dénis de droit et des pratiques antidémocratiques des États-Unis n’est pas exhaustive.
Soit dit en passant, lors des dernières élections présidentielles françaises, sur les 48 747 876 inscrits sur les listes électorales, au deuxième tour, Emmanuel MACRON, avec 18 768 639 voix n’a obtenu que 38,5%. Un président légal, mais illégitime. Cela s’est fait dans le pays des Droits de l’Homme.
Ça se dit démocrate et ça foule au pied la règle de base de la démocratie, « le démo ».
Un vent de ras le bol des peuples d’Afrique et du monde souffle contre cette mafia criminelle qui se targue d’être la communauté internationale, ces dictatures enveloppées dans de parements mensongers qui ne trompent plus personne…
Alors, ce pays, les États-Unis, ces pays occidentaux sont malvenus à s’inviter dans l’ordonnancement du jeu politique au Mali. Qu’ils s’occupent d’abord de leurs contradictions internes dans l’application des règles démocratiques : des hommes minoritaires en voix sont élus.
Les autorités maliennes, même si elles prévoient les élections pour la Saint Glinglin, cela n’est l’affaire que des Maliens.
« Ils ont passé la plupart de leur temps à vivre dans le paradis des gangsters. Nous passons encore la plupart de notre vie dans le paradis des gangsters. »
Ce paradis des gangsters désigne le monde occidental dans la terminologie de Coolio.
Cette soldatesque étatsunienne, on l’a observé à maintes reprises, est capable de toutes les dérives possibles parce que son leadership unipolaire imposé au monde depuis 1989 tangue et va se fracasser sur les rochers du multipolaire, du multilatéralisme.
Le Mali n’a que faire des ingérences toxiques de prédateur retors.
Oscar Wilde résume la problématique étatsunienne en ces termes :
« Les États-Unis d’Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation. »
3. Niger : les Yankees à la porte, immédiatement !
Au Niger, à l’appel d’une coalition d’association de la société civile, des milliers de manifestants ont battu le pavé, samedi 13 avril 2024 à Niamey, pour faire pression sur les États-Unis à rapatrier leurs soldats stationnés sur le sol nigérien suite à la dénonciation, mi-mars par les autorités militaires de transition, des accords de défense avec les USA. Alors que Washington semble temporiser sur la situation en attendant d’évaluer les différentes options avec Niamey, d’autres manifestations sont prévues les prochains jours pour obliger les soldats américains à quitter le pays comme c’était le cas avec les militaires français.
La première mobilisation de grande envergure contre la présence des soldats américains n’a certes rien à voir comparée à celles organisées au lendemain de la prise du pouvoir par les militaires du CNSP contre la présence des soldats français au Niger. Cependant, il y avait eu du monde samedi dans les rues de Niamey où des milliers de manifestants ont marché avant de tenir un meeting à la Place de la Concertation, devant l’Assemblée nationale, pour soutenir la décision des autorités de transition de mettre fin aux accords de défense avec les USA signés en 2012. Les manifestants répandaient ainsi à l’appel à la mobilisation lancé par la « Synergie des organisations de la société civile nigérienne » pour exiger le départ des troupes militaires américaines du sol nigérien.
En plus des manifestants, on notait la présence fortement remarquée de plusieurs officiers membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) ainsi que des autorités régionales avec à leur tête le Gouverneur de la Région. Durant tout le parcours, de la Place Toumo à la Place de la Concertation, les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux « forces impérialistes » et brandi des pancartes sur lesquelles les soldats américains sont invités à faire leur bagage et à quitter le pays. Des drapeaux des pays de l’AES, mais aussi russes ont été également arborés par certains manifestants tout comme des messages de soutien au CNSP et aux autorités de transition.
Dans une déclaration rendue publique à cette occasion, le président dudit mouvement, Mohamed Alkabir a rappelé que depuis l’avènement du CNSP le 26 juillet 2023 avec à sa tête le Général Abdourahmane Tiani, « notre pays a amorcé avec fierté une dynamique de libération vis-à-vis des nations impérialistes qui ont bloqué toute velléité de développement socioéconomique, sécuritaire et culturel de notre pays, nous réduisant ainsi à demeurer des éternels mendiants pourtant assis sur une natte d’or ». En effet, a-t-il ajouté, « la plupart des partenariats signés avec les pays et les institutions impérialistes ne nous ont pas permis de sortir de la dépendance de l’aide et cela, de 1960 à 2023 ». C’est ainsi que sur le plan sécuritaire, a mis en avant l’acteur de la société civile, « le nombre exponentiel de morts de nos compatriotes civils et militaires enregistré à Karamga, Bosso, Chinagoder, Inates, Anzourou, Téguéy et plusieurs autres localités durant les dix dernières années suite à l’instauration d’un terrorisme mercantile importé de force dans notre espace communautaire par le truchement d’une classe politique vassalisée illustre à suffisance la tortuosité de ce partenariat ». Pour Mohamed Alkabir, ce partenariat a été marqué par la signature d’accords militaires aussi « farfelus que fantoches ». Pour preuve, a-t-il indiqué, « la présence de l’arsenal militaire impressionnant du pentagone et de la CIA composé de drones, de satellites par une politique du régime d’alors n’a jamais permis d’éviter ces nombreux drames ». Et d’ajouter « qu’il a fallu la mort à Tongo Tongo de 4 soldats américains dans des conditions douteuses, pour que 99% de notre pays soit coloré avec hystérie en zone rouge, de fait infréquentable et déconseillé pour les potentiels investisseurs, touristes et autres partenaires ». Dans la même lancée, il a salué au nom de la Synergie, la décision du CNSP dans le communiqué rendu public le 16 mars 2024 et à travers lequel les autorités nigériennes ont dénoncé, « les accords hégémoniques, révélateurs de l’agenda de domination de nos pays et de prédation de nos richesses ». Et de poursuivre que « cette manœuvre est allègrement entretenue par les impérialistes occidentaux en complicité avec une classe politique corrompue qui a hypothéqué nos ressources pour se maintenir au pouvoir ». C’est du reste pourquoi il a estimé qu’après le départ effectif des troupes étrangères, « il est impératif que les responsabilités soient situées et traitées de manière impartiale et que les comptes soient rendus ».
Dans le message prononcé au nom de la Synergie, son leader a déclaré que « la présente mobilisation se veut une sommation du peuple nigérien à l’endroit du Gouvernement américain afin qu’il décline dans les meilleurs délais un calendrier de désengagement de ses troupes de notre pays ». En ce sens, il a émis l’espoir que « le Gouvernement américain saura raison gardée afin d’éviter toute escalade » avant de réitérer, au nom des associations membres de la coalition, son soutien au CNSP « dans sa nouvelle politique de diversification de partenariat ». Mohamed Alkabir s’est également félicité du fait que « l’AES, notre alliance, a pris son envol et nous devons soutenir les efforts de nos autorités de remplacer la monnaie coloniale qu’est le CFA par notre future monnaie ».
Plusieurs autres allocutions ont également été prononcées lors de cette manifestation qui s’est déroulée dans le calme. Il faut dire que pour parer à tout risque de dérapage, des dispositions ont été prises par les autorités de la ville. C’est par exemple le cas de la restriction de la circulation, durant une bonne partie de la matinée, sur l’axe principal qui dessert le quartier des Ambassades notamment celle des États-Unis d’Amérique à Niamey.
On se rappelle que dans ce communiqué en date du 16 mars dernier, le colonel Amadou Abdourahmane, porte-parole du régime a indiqué que le gouvernement nigérien « prenant en compte les aspirations et les intérêts de son peuple » avait décidé « en toute responsabilité de dénoncer avec effet immédiat l’accord relatif au statut du personnel militaire des États-Unis et des employés civils du département américain de la Défense sur le territoire du Niger ». Selon les autorités de transition, la présence militaire américaine est « illégale » et « viole toutes les règles constitutionnelles et démocratiques » estimant que l’accord « injuste » a été « imposé unilatéralement » par les États-Unis au Niger, via une « simple note verbale », le 6 juillet 2012. La décision est intervenue après une visite de trois jours d’une délégation américaine menée par la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee.
Les États-Unis comptent quelque 1 100 soldats stationnés au Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme notamment sur la base de drones d’Agadez, dans le nord du pays. Au lendemain du coup d’État du 26 juillet 2023 qui a renversé l’ancien président Mohamed Bazoum, Washington avait suspendu provisoirement sa coopération avec le Niger avant par la suite de se raviser et de reconnaitre les nouvelles autorités militaires. En décembre, les États-Unis se sont même dit à reprendre cette coopération, certes sous conditions. Ils ont en ce sens mené un intense lobbying au niveau de la Cédéao pour la levée des sanctions imposées au Niger et l’ouverture des négociations avec Niamey pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays. Cependant, les autorités militaires de transition n’ont pas vraiment apprécié les injonctions de l’Oncle Sam sur la conduite de la transition ainsi que certaines orientations stratégiques prises par le nouveau régime militaire notamment son rapprochement avec Moscou et Téhéran. « Une attitude condescendante » décriée par Niamey et qui a été la goutte d’eau de trop qui a accéléré le divorce que la société civile veut pousser les autorités militaires à consommer le plus vite comme c’était le cas avec la France. D’autant que depuis quelques jours, le rapprochement avec la Russie de Poutine s’est confirmé davantage avec l’arrivée, en milieu de cette semaine, des premiers instructeurs russes accompagnés de matériel militaire au profit de l’armée nigérienne. Une autre raison qui va certainement contraindre les Américains à lever le camp !