La Fédération de Russie a pointé le « défilé d’hypocrisie » de l’Occident au Conseil de sécurité. Ce qui s’est passé dans la nuit du 13 au 14 avril ne s’est pas produit « dans le vide », a-t-elle fait remarquer en expliquant que de telles mesures ont été prises par l'Iran pour pallier « l'inaction honteuse du Conseil de sécurité »: elles ont été menées en réaction à l'attaque flagrante d'Israël contre l’ambassade iranienne à Damas le 1er avril dernier, car une attaque contre une mission diplomatique est un casus belli au regard du droit international.
Devant l’assemblée général de l'ONU, dimanche 14 avril, Vassili Nebenzia, le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, a dénoncé « un deux poids, deux mesures » qui est presque embarrassant à observer.
« Vous savez très bien qu'une attaque contre une mission diplomatique est un casus belli au regard du droit international », a-t-il noté.
« Si des missions occidentales étaient attaquées, vous n’hésiteriez pas à riposter et à prouver votre cause dans cette salle. Car pour vous, tout ce qui concerne les missions occidentales et les citoyens occidentaux est sacré et doit être protégé », a-t-il souligné.
L’attaque israélienne contre le consulat iranien à Damas a entraîné la mort en martyr du général de division Mohammad Reza Zahedi, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), de son adjoint, le général Mohammad Hadi Haji Rahimi, et de cinq de leurs officiers.
En représailles, le CGRI a pris pour cible les territoires occupés samedi soir avec un barrage de drones et de missiles. Baptisée « Promesse honnête », l'opération a infligé des dégâts aux bases militaires israéliennes dans les territoires occupés, dont l’ampleur reste à préciser.